mercredi 4 avril 2012

Sawako



Premier article, moment émouvant. Mon choix se porte sur un shôjô, étonnamment, puisque je vais plus naturellement vers les shônen. Mais Sawako n'est pas un shôjô comme les autres.

Sawako Kuronama est une lycéenne comme les autres, dont son seul désir est d’avoir des amis et de bien s’entendre avec les gens de sa classe. Timide, calme, travailleuse, sérieuse, elle se heurte pourtant à un problème de taille : son look. Malgré toute sa bonne volonté, la pauvre Sawako ressemble à ce fameux personnage de film d’horreur appelé Sadako, nom devenu son surnom durant sa scolarité. Depuis toute petite, les gens qui la côtoient sont persuadés qu’elle possède de puissants pouvoirs comme voir les esprits ou maudire les gens. Seul Kazehaya, un garçon de sa classe, semble insensible à la rumeur et n’hésite pas à la saluer tous les matins. Le jeune homme est d’ailleurs l’idole de Sawako, qui admire son énergie et son talent pour se faire des amis.
Mais ce qu’elle ne sait pas, c’est que Kazehaya ressent également une grande admiration pour Sawako, son courage, sa persévérance. Il l’invite même à participer au test de courage qu’organise la classe, espérant la voir. Sawako y participe donc, mais en jouant le rôle du fantôme afin de rendre service à deux filles de sa classe qui organisent l’évènement, Yoshida et Ayane.

La suite du manga nous montre comment une jeune fille timide et effacée apprend à se sociabiliser, et ainsi à se faire confiance, à force de persévérance et grâce à ses nouveaux amis. La grande force de cette histoire est aussi de ne pas tomber dans le pathétique, l’auteur ne nous présentant pas Sawako comme une jeune fille repliée sur elle-même, sujette à la dépression. Humour, amitiés et romances sont bien évidemment au rendez-vous, sans tomber dans les clichés habituels qui nous font grincer des dents à la lecture de shôjô où les héroïnes ne sont que des filles sans volonté, prêtes à servir de paillasson au premier beau gosse qui daigne leur accorder un regard. Le seul bémol reste pour moi les dialogues, lors de moments dramatiques, qui me paraissent souvent maladroits voir incompréhensibles. Reste à savoir si cela vient de la traduction française ou si le clivage entre Japon/France entraine des incompréhensions dues à nos cultures bien différentes.


Sawako est un manga de SHIINA Karuo, édité par la maison Kana, qui comporte 12 tomes pour l’instant en publication française et 15 pour la publication japonaise. A lire absolument si vous désirez enfin découvrir un shôjô avec des personnages véritablement travaillés pour s’éloigner des clichés habituels et une histoire bien plus réaliste que ce qu’on peut parfois lire dans la production actuelle.














Resha Heart

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