jeudi 29 novembre 2012

Defense Devil



On aurait tort de dire que toutes les bandes dessinées se ressemblent. Je n’aime en général pas les manhwa, les bandes dessinées coréennes. Et aux ignorants qui prétendraient que c’est la même chose que les manga, je dis non ! Alors oui, on a des dessins en noir et blanc, mais si ce genre de détail devait suffire, alors les vieux albums de Picsou seraient des manga ! Les manhwa possèdent un style graphique et une dynamique qui leur sont propres, avec des codes bien définis. Et je n’arrive pas à adhérer à ces codes.
Pourtant aujourd’hui je vais vous parler d’un bon manhwa. Vous vous dites en lisant ces lignes que tout mon petit discours au dessus est parfaitement mensonger alors ! Et non, car les auteurs de cette série ont préféré adopter les codes du manga. Je ne vais pas parler du Nouvel Angyo Onshi comme certains ont pu le penser (et que je n’ai pas encore lu de toutes façons) mais de Defense Devil, un manhwa à tendance shônen et qui est des mêmes auteurs !

Kucabara est un démon qui a été exilé des enfers pour cause de trop grande gentillesse. Il est accompagné de Bichura, son serviteur, qui désespère de voir son maitre s’intéresser de trop près aux humains. Et alors que Bichura espère qu’ils réussiront à prouver qu’ils sont dignes de retourner chez eux, Kucabara décide de se faire l’avocat des humains envoyés dans l’Event Horizon, le vestibule des enfers, pour sauver ceux qui risquent la damnation éternelle injustement. Mais les Shinigami qui sont sensés punir les humains ne voient pas son intervention d’un très bon œil… S’engage une véritable course contre la montre pour Kucabara pour prouver l’innocence de son client et contrer les shinigami. Et si ces derniers avaient leur part de responsabilité dans ces soi-disant crimes commis par les humains ? Les enfers que connait Kucabara ont-ils changé durant son exil ?

Le premier tome nous présente le héros et son serviteur à travers différents « procès » qu’ils vont devoir mener. Si la version Kucabara privé de ses pouvoirs a un petit côté attachant, sa version démoniaque roxx des patates ! L’intrigue est très bien menée, et un scénario complexe semble se dessiner dès la fin du volume deux, qui promet encore bien des surprises. Un autre point fort de la série est la diversité des cas de procès et des personnages présentés pour le moment, sans tomber dans l’overdose de nouveaux arrivants comme l’a fait Tite Kubo avec Bleach. Evidemment c’est difficile de comparer une série de plus de cinquante tomes à une autre de taille beaucoup plus modeste… surtout que Defense Devil ne comptera en tout que dix volumes ! Encore un point positif qui achève de me convaincre pour ma part. Enfin il faudra attendre la suite de la série pour découvrir si elle ne part pas en vrille.

Defense Devil est un manhwa dont deux auteurs se partagent la paternité : Kyung-Il Yang au dessin, et In-Wan Youn au scénario. En France, ce sont les éditions Pika qui ont hérité des droits. Elles ont publié à ce jour deux des dix tomes au prix de 7 euros 05 le livre. Le tome trois est prévu pour le 5 décembre prochain.










Resha Heart

lundi 26 novembre 2012

Taranta ranta





S’il y a bien un domaine dans lequel les mangaka n’excellent pas, ce sont bien les fins ! La preuve m’a été donnée encore hier alors que je lisais un petit shôjo sans prétention, et qu’arrivée à la fin du deux, je n’ai pas compris que c’était LA FIN. Vous l’aurez compris, la critique d’aujourd’hui ne sera pas spécialement positive. C’est l’heure de passer Taranta Ranta, le manga de Yoko Maki, au peigne fin !

Hikaru fait son entrée au lycée avec la ferme intention d’accéder au bonheur en suivant les règles de vie qu’elle s’est fixée. Accompagnée de son ami Masato, elle fait connaissance de son nouvel établissement… Et de Miki, un garçon dont elle s’éprend immédiatement. Il faut dire que Miki ressemble énormément au frère d’Hikaru, un garçon joyeux et gentil qui décéda malheureusement deux ans plus tôt dans un accident de voiture. Dans le même temps, la jeune fille fait la connaissance de Nene, une jolie jeune fille de sa classe qui veut bien devenir son amie. Mais rien ne se passe comme prévu : Miki n’est qu’un coureur et Nene a une attitude étrange. Hikaru trouve du réconfort auprès de Jun, l’ami de Miki, qui la prévient bien de ne pas faire confiance au garçon volage.

Le résumé n’ira pas plus loin, et pour cause : ce manga n’a AUCUN intérêt. Les personnages sont tellement clichés que cela donne envie d’hurler, l’héroïne est une petite niaise sans véritable caractère (malgré les tentatives de l’auteur pour la faire s’énerver de temps en temps) qui balance des stéréotypes sans honte et s’amourache du premier garçon qui lui sourit ! Sérieusement ! A peine comprend-elle que Miki est un connard (soi dit en passant : le lendemain) qu’elle tombe follement amoureuse de Jun (Le sage n’a-t-il pas dit « Apprends de tes erreurs petit scarabée » ?) Sans parler de son égocentrisme exacerbé ! Ses amis peuvent être eux-mêmes accablés de problèmes bien plus graves qu’elle ne les écoutera pas, préférant raconter sa petite vie sans intérêt jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et finissent par se suicider. Non je rigole ils ne le font pas, mais ça aurait été une réaction tout à fait compréhensible.
Le seul qui trouve grâce à mes yeux est Masato, qui arrive à avoir un peu de substance au milieu de toute cette mélasse. Et encore…
La courte durée de vie de ce manga (deux tomes) explique peut-être que l’action se précipite en quelques jours à peine. Mais sérieusement, était-ce une tâche si insurmontable que de nous faire des ellipses, pour qu’on n’ait au moins pas l’impression qu’Hikaru n’est qu’une fille futile et sans intérêt ?
Niveau style, ce n’est pas moche, mais le dessin me fait penser à celui de l’auteur de FullMoon wo sagashite (qui LUI est un excellent manga shôjo). Mais si le style suffisait à faire une bonne histoire, Naruto serait mon shônen préféré (roh que je suis une méchante troll)

Si cette critique ne vous a pas dissuadé de lire ce manga, ma foi… Il est disponible en deux tomes aux éditions Panini manga. Mais si vraiment vous voulez un bon manga de Panini manga, tentez plutôt Tokyo esp ! J’en ferai une critique très probablement un de ces jours.










Resha Heart

dimanche 25 novembre 2012

Duds Hunt




Ce qu’il y a de magnifique avec la littérature, c’est que nombreux sont les auteurs qui tentent de nous faire partager un certain nombre de valeurs à travers leur histoire. Ils amènent une réflexion, s’interrogent sur les bienfaits de la société et ce qu’est la morale. Encensés par leurs contemporains, les plus chanceux se voient attribués d’un prix littéraire et on parle alors d’eux avec des étoiles dans les yeux, tout en prenant bien soin d’utiliser un vocabulaire obscur pour la plèbe qui n’est pas à même de comprendre leur génie. Ce sont ces mêmes enseignants issus du neuvième arrondissement de Paris (OBB je pense à toi) qui passent volontairement à côté d’œuvres bandes dessinées, occidentales ou orientales, qui ne sont pourtant pas les dernières à apporter un œil critique sur la société.
Prenons Death Note, par exemple. En le lisant, je me suis profondément interrogée sur « A-t-on tous les droits quand on en possède le pouvoir, et si on l’utilise pour châtier les vilains ? » La réponse est « non », car il est très facile de devenir le criminel dans l’histoire.

Et pourquoi cette introduction absolument inutile et quel rapport entre Death Note et une critique manga ? Et bien il s’agit d’une habile transition pour vous parler de ma dernière lecture, Duds Hunt the network survival game, de Tetsuya Tsutsui (l’auteur de Prophecy pour les connaisseurs). L’histoire commence alors qu’un jeune homme appelé Nakanishi se fait harceler violemment par son patron parce qu’il ne vend pas assez d’assurances-vie. On apprend que Nakanishi était il y a quelques années un jeune délinquant, qui a passé quelques années dans une maison de redressement. La raison, je ne vous la dévoile pas, il vous faudra lire pour comprendre.
Nakanishi est un concentré de haine envers ce patron qui l’emmerde, mais il se doit de rester calme s’il ne veut pas être renvoyé. Car qui engagerait un repris de justice aujourd’hui ? Or comme chacun le sait, on a tous besoin d’argent pour vivre. Le jeune homme semble coincé lorsqu’un de ses contacts internet lui parle d’un nouveau jeu, le Duds Hunt. Le principe est de récupérer les « pointeurs » que les participants portent sur eux, peu importe la méthode, afin de remporter 100 000 yens par prise (environ 750 euros). Nakanishi replonge dans la violence pour gagner cet argent et y prend un tel plaisir qu’on se demande au final ce qui le motive le plus : tabasser à mort les autres participants ou l’argent « facile » ?
L’histoire de Nakanishi est entrecoupée de flashbacks où on découvre l’histoire de Chihiro, une petite fille dont le père est à l’hôpital dans un état grave à cause de « méchants monsieurs » qui l’ont attaqué. Si vous vous demanderez dans un premier temps « Mais quel rapport ? », ne vous inquiétez pas, tout vous sera dévoilé à la fin.

Duds Hunt the network survival game est un one-shot (chouette on va pas se ruiner) qui, tout comme Détenu 042 ou Death Note, vous invite à réfléchir sur ce qui est vraiment pourri dans la société. L’auteur ne vous fait pas part de son opinion, mais laisse le soin au lecteur, en lui apportant tous les éléments de l’histoire, de choisir si la solution de fin est une bonne chose ou non. Et il vous sera difficile d’avoir un avis tranché.

Ce que j’aime dans ce manga (outre le fait qu’il soit un one-shot et qu’il invite à la réflexion) c’est bien le trait du dessinateur, qui vous happera et vous fera frissonner au fil des pages. Bien sûr certains diront que le sujet semble bateau et que ça a l’air d’être la nouvelle mode de reprendre les thèmes de Battle royal ou de la frontière entre bien et mal (citons Suicide Island, Judge, Walz ou encore Hunger Games du côté des romans cette fois…) mais avouons que cela reste plus profond que ces histoires d’amour entre vampires adolescents ou entre une adolescente pré pubère et son majordome !

Duds Hunt the network survival game est un one-shot seinen de Tetsuya Tsutsui, disponible aux éditions Ki-oon depuis le 1er septembre 2004 au prix de 7 euros 65.










Resha Heart

jeudi 1 novembre 2012

Séries à suivre

Comme tout le monde le sait, le problème des manga, c'est qu'il s'agit très souvent de séries longues et que malheureusement, les prix augmentent ! Alors quelles sont les séries que j'ai déjà abordé et qui vaillent la peine, selon moi, d'être continuées ? Je vais m'amuser à reprendre les articles et tout passer en revue.





Sawako : Oui, si vous aimez les bons shôjo. Un de temps en temps permet d'entretenir l'histoire sans vous fatiguer.




Beelzebub : Encore une fois, un des meilleurs titres shônen, et cela ne se dément pas avec la suite ! Je suis allée très loin dans la lecture et j'ai beaucoup ri. J'ai notamment apprécié le fait que l'auteur reste attaché aux personnages du début et ne s'embrouille pas quand il en fait intervenir plus de cinq dans le même arc. En ce qui concerne les arcs, ils ne sont pas longs (encore un bon point) et il n'hésite pas à ellipser les phases fastidieuses d'entrainement ! Pour Beelzebub, vous l'avez compris, c'est un gros oui.




Princess Jellyfish : le manga a des longueurs, ce qui frustrera les impatients. Les personnages fatiguent à ne pas vouloir évoluer, ou à régresser même carrément. Après l'histoire reste originale, donc est-ce que l'auteur va enfin reprendre les choses en main ? A voir !








Lily la menteuse : Ce manga part en random total, mais la différence avec beaucoup, c'est que c'est voulu donc drôle. Néanmoins cela aurait tendance à fatiguer celui qui essaye de lire 5 tomes d'un coup. Je conseille donc de l'acheter tranquillement lors de sa sortie ou un par un, histoire que la magie reste !





Blood lad : J'ai été déçue du tome 2. On sent un manque de dynamisme et l'auteur essaye déjà de nous embrouiller. A voir si il se rattrapera mais c'est vrai que pour l'instant, moi, ça ne me donne pas envie de lire la suite.








Iris Zero : Jusqu'où j'en ai lu (la sortie des derniers scans, il y a deux mois), le manga était toujours aussi intéressant. Les personnages se dévoilent, l'intrigue s'ancre sans aucun souci. Un de mes gros coups de coeur avec Beelzebub.







Princesse Kilala : Rooh c'est toujours mignon, et puis le scénario vous surprendra quelque peu ! Après j'avoue que le rythme cette fois-ci un peu trop rapide aura de quoi surprendre, mais cela nous promet au moins une série qui ne fera pas 40 tomes ! Donc oui, mais encore une fois, public féminin ou enfant. Surtout enfant.








Silver Diamond : Oui oui et oui ! Il reste pour moi le seul shônen ai valable de toute la production arrivée en France, et a le MERITE de ne pas être gore, d'avoir une histoire et de véritables personnages attachants. Vous pouvez normalement vous y risquer sans problème !



Voila, je referai ce genre d'article quand j'aurais un peu plus de contenu. Et je m'excuse de la longue période sans article, due à des raisons personnelles. Bonne lecture à tous !

Resha Heart