mercredi 27 février 2013

Majyo Rin Witch dating




Lors de ma critique de Mad World, j’ai du dire quelque chose comme « Un bon manga chez Soleil, c’est rare ». En effet, la tristement célèbre maison d’édition s’est fait une spécialité de publier toutes les daubes possibles et inimaginables en les estampillant de leur sceau peu flatteur de Gothic Soleil Manga. Alors oui, on ne juge pas sur un seul tome. Mais qu’un premier tome soit aussi mauvais, et qu’il soit quand même envisagé intéressant par les éditeurs, j’avoue que ça me dépasse.

Rinko Asaoka a décrété qu’elle épouserait son ami d’enfance et n’en démord pas. Peu importe qu’il soit humain et elle une sorcière hyper puissante, elle ne veut que lui. Ce n’est pas au goût de certains sorciers qui chargent un entremetteur de lui trouver le mari idéal. Rinko doit subir un rendez-vous par moi avec un sorcier différent, et ainsi peut-être tomber amoureuse de quelqu’un de son peuple.

Majyo Rin est un titre qui regroupe sans doute tout ce que je déteste. Un folklore totalement bousillé sur les sorcières, du faux yaoi, un scénario bâclé, des personnages fades. Pour tout vous dire, je me suis ennuyée dès le premier chapitre. L’action se précipite à une vitesse juste affolante : un tome et six rencontres, rien que ça ! Avec en prime la révélation d’un pouvoir immense dont évidemment l’élue n’est autre que l’héroïne. N’hurlez pas au spoiler, vous n’auriez pas pu le découvrir par vous-même : il m’a fallu de grands efforts pour ne pas stopper ma lecture en plein milieu.
Une autre remarque : mais quel rapport avec le gothique ?! Ces parodies de sorcières ne sont rien d’autre que des magical girls ! Où avez-vu des sorcières se transformer en utilisant un bâton à la Sakura Card Captor, je vous le demande ! (J’adore Sakura Card Captor, je pointe juste ici l’incohérence)
Si je dois lui reconnaître néanmoins une et une seule qualité, ce sont les dessins qui ne sont pas mauvais. Mais ceci est une ruse de Soleil ! Utiliser des BG pour attirer les adolescentes en émoi et vous obtenez le jackpot ! Mais derrière le trait lissé se cache un vide aussi profond que les mines de la Moria.

Majyo Rin est un manga de Setsuko Yoneyama, fini en trois volumes au Japon. Il est disponible aux éditions Soleil au prix de 7 euros 99. Un seul conseil, gardez votre argent pour Silver Spoon


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Resha Heart

lundi 25 février 2013

Silver Spoon




Qui ne connaît pas Fullmetal Alchemist de nos jours ? Si vous vous sentez ignorants, courez dans votre librairie découvrir ce qui a été, pour moi tout du moins, l’une des meilleures séries de ces dernières années. Son auteure, Hiromu Arakawa, ne s’est d’ailleurs jamais cachée, dans les petits bonus à la fin de chaque tome, de venir de la campagne. Se présentant sous les traits d’une vache, il semblait logique qu’elle entame sa nouvelle histoire avec en guest star un veau tout ce qu’il y a de plus mignon. Cette introduction n’a aucun sens. Passons.

Passer d’un shônen de baston sur fond de fantastique à une histoire se passant dans un lycée agricole, il fallait oser. Le pari était risqué, et soyons honnête, il est plus que réussi, et Hiromu Arakawa nous prouve une nouvelle fois son génie.

Yûgo Hachiken vient d’arriver au lycée agricole Ohezo. Il est le seul parmi ses camarades à être passé par le concours d’entrée, vu qu’il ne vient pas d’une famille possédant un élevage, une ferme ou autre entreprise du monde agricole. Son but est alors simple : suivre une scolarité parmi des élèves peu enclins à bûcher les matières comme les maths ou le japonais, afin d’obtenir les meilleurs notes et devenir ainsi premier de sa promo. Pourtant il se rend compte très rapidement qu’au-delà des notes, chacun de ses camarades a déjà un projet professionnel bien défini, alors que lui ne sait quoi faire de son avenir. Heureusement, il peut compter sur l’amitié d’Aki, Shinnosuke, Ichirô, Keiji et bien d’autres pour s’adapter à cet étrange lycée où il faut se lever à 5 heures du matin pour s’occuper des poulets !

Si le résumé ne vous allèche pas, c’est parce qu’il faut lire pour comprendre tout le génie de cette histoire. Hiromu Arakawa nous a habitués à l’humour, et ce manga ne fera pas exception, je vous rassure. On rit autant qu’on est ému par la détresse de Yûgo, on suit ses aventures et on est heureux de le voir délaisser un peu ses manuels pour s’intéresser aux autres. Cette expérience sera avant tout pour lui une expérience humaine. Pas question de s’émerveiller durant cent pages sur « oh qu’il est trop mignon ce cochon », mais apprenons plutôt le sort qu’il leur est réservé au final. L’auteur ne tombe pas dans le piège du larmoyant ou de la défense acharnée d’un modèle purement capitaliste. Elle nous présente tout simplement la réalité du monde agricole, ses difficultés et ses joies, et nous donne toujours envie d’en savoir plus.
Parlons un peu dessin maintenant. Là je dois avouer qu’elle s’est lâchée pour le design de plusieurs personnages, et ça fait du bien. J’ai ri pendant cinq bonnes minutes en découvrant le prof de sport, et tous ceux qui ont apprécié FMA comprendront aisément pourquoi. Le principal est bien déjanté aussi, et j’ai eu un gros coup de cœur pour Yûgo et surtout Ichirô qui n’est pas sans me rappeler dans sa coiffure un certain Greed.
Niveau scénario, rien à redire. C’est tout simplement parfait pour moi. Encore une fois, pas de combat épique, pas de grands méchants qui veulent raser le monde, juste des adolescents normaux (ou presque) face à des problèmes presque normaux. Mais ça accroche, on s’attache aux personnages, et on a toujours envie d’en savoir plus.

En conclusion, voila LE manga qu’il ne faut surtout pas louper cette année. Vous le retrouverez encore une fois aux éditions Kurokawa au prix de 6 euros 80, en sachant que le tome deux est prévu pour avril de cette année. Au Japon, ils en sont pour l’instant à six tomes, et la série est à mon grand bonheur encore en cours !












Resha Heart

samedi 16 février 2013

King's Game





Février est un mois de grosses sorties, et me voila de retour pour en parler. Plutôt que de faire des éloges sur Silver Spoon, ce que je réserve à un futur article, on va aujourd’hui parler du nouveau titre de Ki-oon, King’s Game.

King’s Game est un manga dans la lignée de Battle royal, Doubt ou encore Judge plus récemment. Tous les élèves d’une classe reçoivent un mystérieux SMS d’un certain Roi, qui les prévient qu’ils doivent exécuter ses ordres à la lettre sinon ils seront punis. Le premier gage oblige deux élèves à s’embrasser, ce qu’ils vont faire suite à la pression de leurs camarades, qui s’amusent de leur malheur. Mais les SMS continuent, et les premiers à refuser se voient condamnés à mort par pendaison. Personne ne prend la menace au sérieux, et pourtant… Le lendemain matin, le professeur leur annonce la mort des deux concernés. Les gages continuent à pleuvoir, salaces et immoraux pour certains, entrainant dans la mort ceux qui refusent de plier devant le roi.

Pour commencer, je ne suis pas une grande fan de ce genre de manga, même si je reconnais la qualité indiscutable de Doubt et Judge (dont j’aime particulièrement les dessins). Je ne suis certainement pas la meilleure juge, mais je trouve ce premier tome raté, et dans une série qui se doit d’être courte (le genre du survival ne doit pas s’éterniser selon moi, sous peine de devenir très vite répétitif et donc ennuyeux), la première impression est cruciale.
Le problème n°1 est le dessin en lui-même, et le trait poussé à l’extrême lorsque les protagonistes pleurent, sont effrayés, etc. C’est trop tout en se voulant sérieux, et on n’y croit pas une seule seconde. Après, dans les passages que je qualifierai de « paisible », où l’on voit les personnages tels qu’ils sont… J’avoue que ça me laisse froide. Le style est du réchauffé, aucun design de personnage n’accroche mon regard, ils sont « oubliables ».
Le scénario aussi n’accroche pas. Dans Judge, on comprend rapidement le but du « jeu », la parodie de justice, le prétexte pour se laisser aller à la violence et montrer les côtés les plus sombres de l’être humain. Dans King’s Game, j’avoue que je cherche encore. Méchanceté gratuite ? Perversité poussé à l’extrême ? Essaye-t-on de nous attendrir en menaçant le petit mignon du groupe ? Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour survivre ? Pourquoi pas un seul de ces STUPIDES adultes ne veut les croire alors que bordel de merde, ils ont tous les mêmes SMS sur leurs portables ? Incohérences, platitudes, on baille plus qu’on ne frissonne dans King’s Game. Arrêtons là le massacre, il est censé se produire dans l’histoire.

Si ma critique ne vous a pas dégoûté, et si vous voulez essayer ce titre, ce que je vous encourage toujours à faire parce qu’on est seuls juges de ce qui peut nous plaire, sachez que King’s Game est une série qui comportera cinq tomes. Le premier coûte 7 euros 65, ce que je trouve ma foi un peu cher, et est sorti donc chez Ki-oon. Pour les auteurs, Nobuaki Kanazawa est au scénario et Hitori Renda au dessin.












Resha Heart

dimanche 3 février 2013

Hellsing




Aujourd’hui, je vais vous parler d’un manga que je considère comme un monument, si ce n’est pour moi LE monument manga sur les vampires. Si vous vous attendez à voir apparaître le nom de Twilight, je vous rappelle que cette chose a été adaptée en manhwa et non en manga. Si vos attentes se portent vers le titre Vampire Knight, AHAHAHA…non. Juste non. Car aujourd’hui, il y aura du sang, de la violence, du meurtre et du boobs !

Hellsing. Ce seul titre fera pousser des « Ah ! » de contentement à tous les vrais fans. Pour ceux qui dormaient au fond ou bien les petits nouveaux qui ouvriront le tome un, quelques dents risquent de grincer quand ils verront le style des premières planches, mais pas de panique ! Kôta Hirano, le créateur, a connu une progression fulgurante dans la maitrise de la classe attitude.
Alors Hellsing, le MANGA Hellsing (fuyez le premier animé comme la peste), de quoi s’agit-il ?

L’organisation Hellsing, au service de sa majesté, a pour mission de débarrasser le monde des suceurs de sang. Son plus grand chasseur, Alucard le Nosferatu, arrive une nuit pour sauver une jeune policière des griffes d’un vampire se faisant passer pour un prêtre. Enfin, si lui coller une balle dans la poitrine pour atteindre le meurtrier qui l’utilisait comme bouclier humain peut être considéré comme un acte de sauvetage. Mais le Nosferatu avait une idée derrière la tête, et la jolie Seras Victoria renait en vampirette débutante. Integra Hellsing, maîtresse incontestée de l’organisation et du puissant Alucard, se retrouve donc avec un deuxième vampire dans ses rangs. Et peut-être s’agit-il d’une chance, car la guerre gronde de nouveau… contre le Vatican, qui n’accepte pas que l’Angleterre échappe à son contrôle et envoie son terrible prêtre Alexander, ou contre un ennemi plus terrifiant ? Car les fantômes de la Seconde Guerre mondiale rôdent encore et réclament leur vengeance, dans le sang et les larmes…

Le vampire dans toute sa gloire et sa puissance, voila la force de ce manga qui restera dans le top cinq des livres à avoir chez soi. Impossible pour moi de vous en résumer correctement l’histoire, car l’epic ne se résume pas, il se lit et se savoure. Oubliez moi donc ces adolescents éternels à la beauté plastique et ces romances à deux balles, et plongez dans l’univers impitoyable des monstres de la nuit, qu’ils aient chaussé leurs crocs ou que la noirceur de leur âme ne soit caché derrière une apparence débonnaire. Un manga fort, puissant, violent sans aucun doute, et qui pourtant apporte plus de réflexion que ne le fera jamais un chapitre de Vampire Knight (oui bon c’est pas dur, je vous l’accorde). Si la violence est parfois exagérée, les seins de la pauvre Seras le sont aussi. Il s’agit d’un parti pris de l’auteur, d’un petit détail très japonais, mais qui s’oublie sans souci pour les plus prudes.
Des morts, de la violence, mais Hellsing n’en est pas pour autant un manga d’horreur. Pas plus que vous n’y retrouverez de scènes de cul ou du gore à l’excès qui vous dégoûterait rapidement de la lecture.

Hellsing est une série de Kôta Hirano disponible aux éditions Tonkam, en dix tomes finis. Il y a peu, le tome un était manquant, je me renseignerai pour savoir s’ils l’ont réimprimé. Sinon les autres tomes sont trouvables au doux prix de 7 euros 99, un petit sacrifice à faire quand on ne veut que le meilleur dans sa mangathèque.












Resha Heart