dimanche 3 mai 2015

Pokemooon, attrapez-les tous !



Quoi de mieux que ma plus grosse surprise manga pour recommencer un blog en hibernation depuis bientôt un an ? (Bon en fait j’ai déjà parlé de Minuscule, mais je comptais commencer par Pokemon)
Les fans hardcore connaissaient sans doute déjà le manga Pokémon la grande aventure, publié il y a bien des années et qu’on pouvait trouver dans nos kiosques à journaux. Pour ma part, c’est avec la nouvelle édition parue chez Kurokawa que j’ai découvert ce titre. Tout d’abord, je me suis dit que la série était pour enfants et qu’elle ne saurait pas intéresser les ado-adultes fans du jeu si on y retrouvait une qualité égale à celle du dessin animé (Je ne dis pas que ce dessin animé est mauvais, mais ça fait quand même 10 ans que Sasha a 10 ans, faudrait évoluer les mecs). Et puis, un jour où je n’avais rien à lire, j’ai ouvert le premier tome et me suis fait happée comme jamais je ne l’aurais pensé possible. Contaminée par la folie Pokémon, j’enchainais avec Pokémon Rubis et Saphir, qui est à mon sens la meilleure série Pokémon parue au jour d’aujourd’hui.
Plutôt que de me lancer dans une critique habituelle avec résumé + points forts et points faibles, je vais vous dire pourquoi, à mon sens, ces séries méritent toute votre attention !

Pour commencer, il faut savoir différencier les véritables manga Pokémon des titres qui ne sont là que pour copier-coller le dessin animé Gulli. Les premiers s’inspirent en effet de l’univers des jeux, reprennent les avatars pour en faire les héros et construisent une véritable histoire originale qui ne suit ni un dessin animé quelconque, ni même le jeu dont elle est tirée ! Mais comment est-ce possible ? On verra ça plus tard.
Dans les séries les plus actuelles, vous avez Pokémon noir et blanc que je n’ai pas encore lu (car persuadée que c’était pour les enfants) et Pokémon X et Y, dont le tome 1 est paru il y a peu et qui annonce une saga prometteuse.
Dans les séries moins actuelles mais publiées ou republiées il y a peu, vous retrouverez Pokémon la grande aventure et Pokémon Rubis et Saphir, à 10 euros un tome double. Ces deux séries sont en seulement 3 tomes, je ne saurais que trop vous les conseiller.

Alors qui pourra s’intéresser à Pokémon, pourquoi ces séries sont-elles intéressantes ?
Vous trouverez un intérêt à ces séries si vous êtes un joueur de Pokémon. Si, enfant, vous avez vu le dessin animé et qu’il vous semble bien peu intéressant comparé aux jeux, laissez-vous surprendre par les manga qui sont bien plus sombres, bien plus épiques, avec de véritables méchants et des Pokémon sauvages représentant un véritable danger pour l’homme ! Comme je l’ai dit, les différentes séries ne s’inspirent que de l’univers du jeu sans en reprendre son scénario, et rajoutent une vraie profondeur aux personnages. On peut prendre l’exemple des champions d’arène qui ne sont pas là que pour décorer, mais ont un véritable impact sur l’histoire et l’évolution des personnages. Certains pourront même se retrouver du côté des méchants alors que vous auriez juré qu’un champion, ça ne peut se battre que pour le Bien !
Niveau style, on est loin du graphisme raffiné de Bride stories ou de séries bordelines genre Lady boy vs Yakuza (titre que je déconseille à toutes les femmes qui liront cet article. N’essayez même pas de taper le titre dans Google). Le dessin est plus épuré et me rappelle des manga du style Dragonball, que je lisais avant tout pour son histoire et ses personnages. Exit le réalisme, bonjour l’inspiration animé, et je dis tant mieux ! Au moins le dessinateur n’assassinera pas Pokémon comme les Japonais ont assassiné Digimon (tapez Digimon 2015 dans Google, pour les plus courageux !)
Enfin je voudrais en rajouter une couche sur les personnages en vous parlant des héros de Pokémon Rubis et Saphir. Si vous vous souvenez de Fiona du dessin animé, la gentille fille un peu niaise comparée à Ondine et sa force de caractère, rayez-la de votre mémoire et faites connaissance avec Saphir, fille du docteur Seko, une sauvageonne ne vivant que pour les combats Pokémon et son rêve de vaincre les 8 champions de Johto ! Au revoir Brice et bonjour Rubis, fils du grand champion Norman, dont le seul rêve est de remporter tous les concours Pokémon et qui refuse les combats pour ne pas salir ses amis adorés ! Le mélange vous semble détonnant comparé au dessin animé ou au jeu ? C’est ce qui fait toute la saveur de ce manga ! Mention spéciale à Norman qui a su accrocher mon cœur de fan avec sa classe ultime, par ailleurs : il est sans doute le champion le plus intéressant de toutes les séries Pokémon que j’ai pu lire jusqu’à présent !

Conclusion (pour ceux qui ont la flemme de tout lire, passez par ici)

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les séries Pokémon La grande aventure et Rubis et Saphir s’adressent plus facilement aux fans du jeu vidéo qu’aux enfants (et surtout pas aux très jeunes, on est loin du côté bisounours du dessin animé). Bien sûr, n’importe qui peut tenter la série, car Pokémon est devenu un incontournable de notre culture et je ne connais pas un jeune qui ne sache pas ce que c’est, de nos jours. Mais là où quelqu’un ne s’intéressant pas plus que ça à l’univers trouvera le manga bon, ceux qui ont vu leur enfance bercé par ces adorables créatures le trouveront tout simplement excellent ! Et puis au prix du tome, on ne peut que se laisser séduire !

Resha Heart

lundi 27 avril 2015

Minuscule


Alors quel est le coup de cœur en ce début (quasi milieu) d’année 2015 ? Minuscule, un titre paru chez Komikku, et qui n’est pas sans rappeler l’ambiance Barakamon à la lecture ! Faisant parti de ces titres « Rayon de soleil » comme on aime à les appeler, Minuscule a su me charmer grâce à ses somptueux graphismes et à la douceur qui se dégage de son histoire et de ses personnages.
Dans ce manga, on suit les aventures de deux petits êtres (que je suppose être des femmes) vivant dans une maison arbre. Ces petites lutines (mini elfes ou que sais-je encore) répondent au nom de Mikochi et Hakumei. La première, douce et calme, confectionne différents produits pour les vendre, tandis que son amie, bien plus énergique et « sauvage », n’est autre qu’une réparatrice émérite. Colocataires, on suit donc leur quotidien et leurs découvertes, ainsi que le milieu enchanteur dans lequel elles évoluent.
Difficile de vous résumer une telle histoire car, contrairement à Barakamon qui dispose d’une trame de fond, Minuscule se constitue pour l’instant de petits chapitres, relatant chacun une aventure de nos héroïnes : la découverte du milan du crépuscule, le concours de chant, ou encore la visite d’une ville aux maisons cubiques n’en sont que des exemples. Si vous aimez les manga du genre de Barakamon avec une pointe de fantasy, Minuscule est définitivement fait pour vous !

Et comme cette critique est affreusement courte, voila des images du manga pour achever de vous convaincre !



Minuscule est une série de Takuto Kashiki comportant pour l'instant trois volumes. Elle est publiée aux éditions Komikku au prix de 8 euros 50, ce qui peut paraître un peu cher, mais le manga est beau et fait près de 200 pages. Moi en tout cas je n'ai pas hésité et croyez moi que je n'ai pas été déçue !

Resha Heart


samedi 3 mai 2014

Possibilité de concours

Avril marquait la naissance de ce blog, et parce que je suis un boulet cosmique (et que j'étais en vacances), je n'y ai pas du tout pensé ! Je lance donc une idée comme ça, à vous de voir si vous êtes intéressés : que diriez-vous d'un concours avec en lot des manga ou/et quelques friandises japonaises carrément chelous, genre une barre de Kitkat Passion, une barre de Kitkat Citrouille et une barre de Kitkat Patate douce, avec d'autres bonbons moins étranges ? Si je vois que ça motive, je lance tout ça en mai/juin !


vendredi 11 avril 2014

Yaoi : titres lus et approuvés

Bon ce n'est un secret pour personne, j'ai une sainte horreur des yaoi "syndrome de stockholm" mais je ne déteste pas le genre en lui-même, loin de là. Alors j'ai décidé de faire un tout petit article bien différent pour indiquer quels titres j'ai pu découvrir (ou quels auteurs) et que je conseille à toutes les filles (et garçons s'il y a mais ça reste plus rare) pensant comme moi. Mais attention hein, ne vous attendez pas à de la nouveauté, sauf pour deux titres (un qui sort en mai chez Taifu, un autre dans ces eaux-là également mais chez Asuka il me semble)

Tout d'abord, parlons des oeuvres de Yaya Sakuragi. En France, on a eu le droit à deux de ses titres : Hey Sensei et Tu es à croquer.


Rien à redire sur ces deux titres : histoires sympathiques, un respect mutuel, un coup de cœur plus marqué pour les personnages de Tu es à croquer ceci dit. Je ne reproche qu'une chose au style de l'auteur, l'air "victime" qu'arborent souvent les personnages lorsqu'ils sont simplement anxieux.
A savoir qu'une nouvelle série va paraître en juillet pour les fans, en 4 tomes : Yume musubi koi musubi.














Je suis moins fan, et je trouve dommage que ce titre paraisse pour une raison essentielle : un personnage d'un autre de ses manga se retrouve ici mais plus âgé. N'aurait-il pas été intéressant de les faire paraître dans l'ordre, pour mieux apprécier l'évolution de certains persos ? Enfin j'attends de voir s'ils publieront un jour l'histoire entre le médecin et l'épicier, celle-ci était bien sympathique ! (trouvable en scan anglais pour les amateurs.) En fait il n'y a qu'un titre que je n'ai pas apprécié de l'auteur pour les raisons dont vous vous doutez certainement : Renai Kyoutei Nukegake Nashi ! Dans le même genre d'histoire, Kanjou Spectrum (évoqué plus bas) vaut bien plus le coup.


Autre auteur découvert ces temps-ci, Kou Yoneda. J'aime assez ce qu'elle fait, mais attention pour les plus sensibles, tout n'est pas à mettre entre toutes les mains. Je pense notamment à son titre Twittering birds never fly que je trouve assez insoutenable psychologiquement parlant. 














Le problème n'est pas qu'elle encense le viol, loin de là, mais elle en montre les ravages, la perversion, les souffrances que cela engrange. Rajoutez à ça une dose de yakuza sans foi ni loi, et vous avez forcément des personnages pour lesquels la violence n'est qu'une chose banale et sans intérêt. Cela vous marque d'autant plus, ceci dit, et vous fera réfléchir. Dans le même genre, il y a le yaoi Brother X Brother de Kisaragi Hirotaka, qui montre l'insoutenable destruction qu'engendre un viol. Voilà pourquoi je n'ai rien contre ces deux titres, mais que je ne recommande pas le premier dans l'absolu.













En revanche, si vous aimez les bonnes histoires, alors NightS est fait pour vous. Le titre est à paraître (en mai ou juin, je ne me souviens plus) et la deuxième histoire a été plus à mon goût que la première, mais le manga en lui-même vaut le coup. Sinon vous pouvez tenter Le labyrinthe des sentiments du même auteur... qui reste sympa, mais j'ai préféré la suite qui se concentre sur un autre personnage (et disponible sur les sites de scans sous le nom de Doushitemo furetakunai). Sinon vous pouvez toujours essayer de lire Kanjou spectrum, également en scan, un one shot très sympa ! Pour le reste... y a du bon, y a du moins bon on va dire. Je n'aime pas toutes ses histoires ni tous ses personnages.



Enfin, dernière info du jour : Amber paradox de Natsume Isaku paraîtra aux éditions Taifu fin mai ! Ce n'est certainement pas l'histoire que je désirais voir le plus traduite en français, mais assurément cela reste une bonne histoire, donc je conseille bien évidemment !














C'est tout pour ce tout petit article de rien du tout qui était à peine long ! Je remercie tous les gens qui sont parvenus au bout, et n'hésitez pas si vous êtes fan du genre et que vous désirez me conseiller un titre, je suis preneuse aussi !

Resha Heart

mardi 18 mars 2014

Barakamon + anniversaire Ki-oon



Quand j'ai un petit coup de blues, que le ciel est gris alors que la météo avait prévu du beau temps (sale menteuse), j'aime me remonter le moral en lisant. Et le manga dont je vais vous parler aujourd'hui est un manga que je qualifierais de "rayon de soleil". 


Seishû Handa est un jeune calligraphe de 23 ans, un prodige dans le milieu : habitué à gagner des prix, il ne s’attendait pas à ce que le directeur de l’exposition qualifie son travail de « scolaire ». Aveuglé par la colère, il frappe le vieil homme, obligeant son père à l’envoyer sur une petite île perdue pour l’obliger à se reprendre et grandir un peu. Il arrive donc dans un petit village au bord de mer, passablement déprimé, prêt à s’enfermer dans la maison qu’on lui prête pour se consacrer uniquement à son travail… quand il découvre avec surprise que cette maison est le repère des jeunes du village. Son premier réflexe est donc de chasser la terreur qui ne cesse de vouloir nuire sa concentration : Naru, sept ans, petite fille amoureuse des insectes et particulièrement enjouée. Mais rien à faire, il la retrouve toujours sur son chemin. Ce sera le début de grands changements pour ce jeune homme d’ordinaire solitaire, qui découvre que l’entraide est la base même de toute la petite communauté. Tous se connaissent, se saluent, et lui apportent leur aide, de manière bien inattendu parfois. Et si finalement la vie ne se résumait pas à des bouts de papier sur lesquels sont inscrits les mots « Premier prix » ?

Si le fil rouge du récit de Barakamon est bien l’évolution d’un jeune calligraphe, il ne se concentre pas seulement sur l’art de la calligraphie (contrairement à Hikaru no go qui se concentre sur le jeu traditionnel, par exemple), et c’est ce qui fait toute sa force. Chaque tome est découpé en plusieurs chapitres présentant de petites expériences de vie qui font grandir à la fois le personnage principal et son entourage, le tout étant accompagné de beaucoup d’humour et de tendresse. Seishû étant un jeune homme n’ayant pas une grande expérience de la vie et des relations humaines avant tout, on prend énormément plaisir à le voir évoluer, s’ouvrir aux autres, et même parfois permettre aux autres de s’épanouir grâce à ses conseils. Chaque personnage est attachant en son genre, et cela vient du fait que tous débordent d’humanité.
Passons maintenant à ce qui m’a le plus attiré dans cette œuvre : le dessin. J’avoue, je le trouve magnifique : suffisamment épuré pour ne pas charger l’image, et surtout le trait a su capter avec perfection l’humanité des personnages. Beaucoup de gens sont freinés par la non-utilisation de couleurs dans les manga, et pourtant Barakamon nous donne l’impression d’une explosion de couleurs, encore une fois grâce à cette forte chaleur humaine qui se dégage des personnages.


En bref, Barakamon est le manga que je vous conseille si vous cherchez à vous détendre ou si vous n’avez pas vu le soleil depuis un petit bout de temps. La série de Yoshino Satsuki est encore en cours au Japon et comporte 8 tomes. Les 7 premiers tomes sont parus chez Ki-oon au prix de 7 euros 65 le tome.
Resha Heart












Je profite de cet article parlant d'un titre de Ki-oon pour rappeler à ceux qui l'auraient loupé que cette année, nous fêtons les 10 ans de la maison d'édition ! Et comme Ki-oon se soucie réellement de ses lecteurs (et c'est bien pour ça que je les apprécie personnellement), ils proposent par mois un shikishi collector ( = reproduction d'un dessin original, exclusif pour la France et pour cet anniversaire et signé par le ou la mangaka). Pour l'obtenir, il vous suffit d'acheter un manga Ki-oon et de demander à votre libraire le shikishi. Et franchement, pour les avoir eu entre les mains, ils valent sérieusement le coup. Ne loupez surtout pas celui de mars qui est magnifique et qui nous vient de l'auteur de Bride Stories !

Shikishi de janvier : Übelblatt
Shikishi de février : Pandora Hearts
Shikishi de mars : Bride stories


Et joyeux anniversaire Ki-oon !

lundi 17 février 2014

A lollypop or a bullet


Peu de nouveautés ont été un réel coup de cœur ces derniers temps, aussi je me permets de parler d’un titre pas tout jeune mais véritablement percutant. Cela faisait longtemps que je voulais vous le faire découvrir, mais il m’a fallu longtemps avant de trouver les bons mots pour le faire.

Nagisa est une jeune collégienne déjà désabusée de la vie. Vivant avec sa mère et son grand frère souffrant apparemment d’agoraphobie, son seul souhait est d’entrer dans l’armée une fois le collège terminé pour s’endurcir et mieux supporter la vie. Mais voilà qu’un jour arrive dans sa classe Mokuzu Umino, la fille d’un célèbre chanteur. Tout pourrait se passer pour le mieux, sauf que Mokuzu est inconstante, ne cesse de raconter des mensonges comme le fait qu’elle est une sirène et qu’une grande tempête va se lever, comme celle qui a tué le père de Nagisa dix ans auparavant. Manque de chance pour notre héroïne qui n’aspire qu’à la tranquillité, Mokuzu tente par tous les moyens de devenir son amie, l’entrainant à sa suite dans les méandres les plus sombres de l’âme humaine. Car si Mokuzu semble n’être qu’une belle menteuse, elle est en réalité une enfant écorchée par la vie, rejetée par son père et inventant des histoires pour tenter de ne plus souffrir.

Je ne vous détaillerai pas plus l’histoire, car elle ne fait que deux tomes et je ne voudrais surtout pas vous spoiler. Le récit prend aux tripes comme peu de récits savent le faire, nous obligeant à réfléchir sur une société de plus en plus égoïste qui ferme les yeux face aux souffrances des enfants. Le manga est un véritable appel à l’action avant qu’il ne soit trop tard, et tente de mettre les adultes face à leurs responsabilités, là où les deux héroïnes se retrouvent sans soutien face à la cruauté d’un adulte. C’est également un témoignage vibrant sur la perte de l’innocence, la transition difficile de l’adolescent vers l’âge adulte, et le gâchis fait lorsque cette transition survient dans des conditions terribles et peut-être trop tôt. Doit-on accuser l’enfant ou au contraire comprendre ce qui l’a mené à devenir violent, a-t-on tous en nous une part sombre et tourmentée qui peut exploser à tout moment ? Ou alors le pire aurait-il pu être évité si un adulte avait pu, avait voulu intervenir ?
Cette critique de la société est particulièrement bien menée, surtout dans l’exemple qui va suivre. En effet, un professeur va accabler le frère de Nagisa devant elle, le traitant en gros de parasite sans chercher à comprendre pourquoi ce jeune homme est devenu agoraphobe, alors que lui-même ne fait rien face aux blessures apparentes de la petite Mokuzu que tous savent battu par son célèbre chanteur de père.
Le dessin est soigné et la narration parfaitement menée, nous laissant un sentiment de malaise, de culpabilité même, et surtout d’impuissance. Les personnages sont profonds et le lecteur saura s’attacher facilement à eux. Il saura les aimer, il saura les haïr, mais il saura surtout se retrouver un peu dans ceux qui gardent en eux une lueur d’humanité.

A lollypop or a bullet est un manga tiré d’un roman de Kazuki Sakuraba et mis en image par Iqura Sugimoto. Il est disponible aux éditions Glénat en deux tomes, au prix de 7 euros 60.

Resha Heart



samedi 4 janvier 2014

Baby-sitters

PS de début d'article (oui c'est contradictoire) : pour les lecteurs anonymes postant des commentaires, sachez que j'y réponds toujours ! Je pense que vous n'êtes pas avertis parce que vous n'êtes pas inscrits, donc je vous préviens ici. Et si Youwan, vous avez d'autres infos sur le roman de Library Wars, je suis preneuse ! Allez hop place à l'article !



Il est de coutume de fêter la nouvelle année avec force de bons sentiments. La seule chose que je vous souhaite, c'est de vous amuser et de lire de bons manga, bien évidemment ! Et parce que nouvelle année est synonyme de nouvelles sorties, commençons fort avec Baby-sitters, un titre de Hari Tokeino paru chez Glénat !




Ryuichi, collégien, et son petit frère d'environ deux ans, Kotaro viennent de perdre leurs parents suite à un accident d'avion. Encore sous le choc, ils acceptent l'offre d'une directrice d'académie qui leur propose de devenir leur tutrice, elle-même ayant perdu son fils et sa belle fille dans l'accident. Ryuichi accepte sans savoir qu'il y a une contrepartie : en effet, l'établissement est doté d'une crèche qui accueille les jeunes enfants des professeurs. La directrice désire donc que Ryuichi y travaille pendant ses heures de libre, pour « gagner son pain ». Très volontaire et déjà habitué à s'occuper de Kotaro, l'adolescent accepte et fait connaissance du seul employé de la crèche, Yoshihito, ainsi que des petits enfants dont il aura la charge. Très vite, une complicité se noue entre les deux frères, les jeunes enfants, l'employé de la crèche et les camarades de classe de Ryuichi. Et il faut bien être soutenu lorsqu'on traverse une épreuve aussi difficile à un si jeune âge.


Après avoir lu le tome un, je ne peux que vous dire ceci : C'EST TROP MIGNON !! Moi qui pensais avoir atteint le summum de la mignonne attitude avec Love so life, voici un sérieux concurrent au titre ! Le héros est aussi attachant que son petit frère peut être choupitrognon (oui, je vais inventer des mots, faites gaffe), et les autres personnages ne sont pas en reste ! A commencer par la directrice et sa coupe de cheveux improbable qui lui vaudra le surnom de Mout-mout, son majordome/valet/secrétaire terriblement compétent qui soutient Ryuichi, le grand frère de Taka, un des enfants turbulents, ou encore les parents déjantés, on se retrouve face à un panel de personnages hauts en couleurs.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, le premier tome ne dévoile pas encore grand chose de la trame principale. Ce qui est sûr, c'est que ce manga ne sera pas dépourvu d'humour. Il y aura aussi quelques passages tristes, et je vous mets au défi de ne pas être émue aux larmes au premier chapitre.
Le dessin maintenant est vraiment très sympa, et les enfants sont très très mignons. Rien à voir avec le style de Chibi Dev! Qui ne donnait pas du tout envie de leur faire des câlins. Car oui, vous aurez envie de les câliner. Si non, soit vous êtes insensible, soit vous êtes insensible. Carrément ouais.
En somme, voilà un shôjo que je conseille vivement aux amatrices de choupimignon, déjà accro à Love so life et qui ont envie d'une bonne histoire ! Bien sûr, je ne me porte pas garante des tomes à paraître, mais je vous promets de suivre la série de prêt et de vous tenir au courant !



Baby-sitters est une série de Hari Tokeino, en cours au Japon. Le tome un vient de paraître en France au prix de 6 euros 90 aux éditions Glénat.

Resha Heart