samedi 21 décembre 2013

Little Monsters

Ceci est un vampire. ... Enfin. Un ersatz.
Et nous y voilà ! Comme chaque année, c’est bientôt Noël, et nos petits cœurs se gonflent d’amour et de joie. On se saisit alors du premier manga qui passe sur l’étagère et PAN ! Nous voilà avec une horreur entre les mains. Mais qu’importe ! Je peux aussi faire des critiques négatives tout en gardant le sourire !

Eru est une jeune fille de 15 ans qui s’occupe du club des vivants, à son lycée, avec son camarade Chiaki. Pour faire simple, ils s’occupent d’animaux trouvés, les dorlotent, les cajolent. Mais un soir, alors que notre héroïne se promène, elle se fait blesser au genou et un vampire vient lécher la plaie ! Il désire s’unir à elle (ouais comme ça), ce qui n’est pas tout à fait de son goût à elle (comme c'est étonnant...). Elle fuit, tente de raconter son histoire au responsable du club qui ne la croit pas (ah bon tiens), mais voila-t-y pas que le nouvel élève binoclard qui débarque dans sa classe ne supporte ni les croix, ni l’ail (par contre venir à l’école en plein jour, y a pas de souci). Elle comprend alors qu’Ichirô est bien le vampire de la nuit passée, et que loin de vouloir la laisser tranquille, celui-ci désire la faire sienne. Et pour compliquer la situation, Chikai lui déclare également son amour, pour se dévoiler au final sous son vrai jour : un toutou ! Pardon un loup garou qui a tout l’air d’un basset blanc à taches brunes.

Ceux qui ont hurlé « A mort Twilight ! » au premier rang recevront des bons points. J’ai beau essayer de trouver des points positifs à ce manga, je n’en vois aucun. Commençons donc par nous attaquer à l’histoire en elle-même.
Penser que les adolescentes rêvent toutes de se faire harceler par quatre mecs bien relous qui passent leur temps à les déshabiller, les tripoter et leur dire « ohohoh je vais te faire mienne et tu n’as même pas ton mot à dire » (en plus court : un VIOL), c’est vraiment les prendre pour des connes. Alors oui, certaines trouvent trop romantiques le fait qu’un yakuza les enlève pour les violer et les couvrir de cadeaux comme Viewfinder, mais ceci n’est qu’une partie infime du public et ne mérite même pas notre attention. Qui ira s’identifier à l’héroïne, en lice pour le titre de Cruche de l’année, qui ne cesse de se pâmer devant l’ignoble vampire qui passe son temps à la mordre et lui toucher les seins ? Même Bella n’a pas été aussi conne, pardonnez le langage ! Mais si ça ne suffisait pas de nous rajouter un personnage par chapitre, l’intrigue prend carrément une tournure bizarre dans le tome deux en tentant d’ajouter un scénario au vide intersidéral que nous avions entre les mains jusque-là. Eru serait en fait la réincarnation d’Eve. Oui, vous savez, la femme qui a été jetée hors du paradis avec Adam ! Et son sang si pur va attirer tous les vampires du coin (et les loups garous bassets, et les hommes invisibles méduses, enfin le bestiaire complet quoi). Ok, maintenant quelqu’un peut-il me trouver un rapport entre une Eve réincarnée, un Adam vampire et ses congénères qui veulent sucer le sang de sa chérie ? Vous avez deux heures ! Plus sérieusement, cela me fait aussi mal que de lire des conneries tel « Et il se mit à scintiller au soleil comme une boule à facettes, lui, le seigneur de la nuit ». Une bonne fois pour toutes, je le crie haut et fort, arrêtez de nous massacrer les vampires et rendez-nous les sociopathes assoiffés de sang et friands de crème anti-uv !
En ce qui concerne les personnages, je pense avoir fait le tour de l’inutile Eru. Les garçons qui lui tournent autour sont aussi génériques qu’on puisse le souhaiter, et l’auteur met un point d’honneur à massacrer et leur caractère et leur véritable nature. Un loup-garou basset, sérieusement ?! Et pourquoi le seul chapitre où on voit que c’est la pleine lune, Chiaki n’a absolument aucun, mais alors aucun rôle ?
Le dessin maintenant… n’est pas laid, mais ne retient pas spécialement l’œil non plus. Les garçons sont fluets, très chevelus, androgynes même, mais ne sont en rien attirants. Rien non plus ne laisse transparaître qu’ils sont de dangereuses créatures de la nuit. Pour dire vrai, ils ont même plus l’air d’avoir 12 ans que 15 ans (mais après bon, on est au Japon, et les japonais ont toujours l’air plus jeunes), ce qui rend les scènes soi-disant sensuelles carrément dérangeantes à mes yeux. Mais pour résumer, ce n’est certainement pas le graphisme qui permettra de rattraper ce navet.


Vous l’aurez bien compris, je considère Little Monsters comme un manga véritablement mauvais. Mais si vous voulez quand même tenter l’aventure, sachez que ce titre de Haruka Fukushima est publié chez Pika au prix de 6 euros 95, que la série est achevée en 6 tomes au Japon tandis que nous en sommes au tome 2 en France. Ah et ne faites pas l’erreur de l’offrir à un enfant vu le contenu ! Je sais que le dessin peut induire en erreur, mais c'est véritablement un titre pour adolescentes.

Resha Heart



dimanche 15 décembre 2013

Les conseils Noël : Pensons aux fans


Parce qu'il n'y a pas que le manga qui fait plaisir, j'aimerais faire le point sur les cadeaux qu'on peut faire sans risque, ce Noël, aux fans de telle ou telle série.

4 artbooks devraient encore être disponibles pour les fêtes. 
Le premier est celui de Fairy Tail, déjà paru il y a quelques mois, qui contient de très belles illustrations couleurs pour un prix vraiment raisonnable.
Toujours chez Pika, un artbook sur le manga de Kingdom Hearts est sorti. Attention aux fans du jeu, je le répète : il concerne simplement le manga ! Mais cela reste un joli cadeau à faire, encore une fois à un prix raisonnable.
Pour les fans de Soul Eater, il existe un artbook qui date de quelques mois également, très bien présenté, à un prix un peu plus cher.
Enfin, c'est l'artbook de ce Noël : la série Pandora Hearts est à l'honneur chez Ki oon.

Petit bonus chez certains libraires, s'ils ont encore du stock : pour l'achat de deux manga Pika dont un Fairy Tail, vous pouviez vous voir offrir un lot de 6 badges plutôt sympathiques. Je sais que par chez moi, mes collègues oubliant systématiquement l'offre, il m'en reste quelques uns !

Voila, c'est tout ce que j'ai à vous dire au sujet de Noël. J'espère que vous trouverez votre bonheur dans ces quelques articles et je vous souhaite avant tout d'excellentes fêtes !

Resha Heart

samedi 14 décembre 2013

les conseils Noël : catégorie grands ados/adultes


Et maintenant passons aux grands ados et aux adultes. Notez bien qu'un manga ado peut plaire à tous, mais certains manga adultes ne sont surtout pas à mettre entre les mains de jeunes ados ! Et on commence tout de suite avec le...

Survival/Horreur/Oula c'est un petit peu violent quand même.
Le berceau des esprits est une série très sympathique dans le genre survival/zombie. Le tome 1 est sans aucun doute le plus gore, le reste de la saga se "radoucissant" légèrement. On suit des ados piégés dans un paquebot renversé, qui doivent faire face à des gens parasités se nourrissant de chair humaine. Le dessin accroche; l'histoire nous tient en haleine en 6 tomes.
Cage of Eden est un nouveau titre pas trop mal qui vient de paraître : un avion s'écrase sur une île restée bloquée au temps de la préhistoire. Les survivants doivent côtoyer la mort au quotidien et tenter de s'organiser, alors que leur pire ennemi vient leur faire face : l'homme et sa cruauté.
Sinon, plus dans le genre thriller, vous trouverez Waltz, l'histoire d'un gamin qui va devenir tueur à gages.
Bien sûr, tout le monde pensera aux fameux Judge et Doubt. Ils restent des valeurs sûres dans le genre.

Faits de société
L'auteur qui a percé dans le genre "dénonciation de la société", ces dernières années, est Tetsuya Tsutsui. je ne saurai que trop vous conseiller Duds hunt, un de ses one shots. Plus dur, plus violent, vous avez Reset (one shot) et Manhole (3 tomes, à mettre hors de portée des enfants à tout prix !) Pour le dernier, il pourrait presque se glisser dans la catégorie "Horreur". Enfin son dernier titre est Prophecy, dont le tome 3 qui clôture la série vient de paraître

Historique
Pour celui ci, assez facile : Cesare, le manga sur Cesar Borgia.
Thermae romae n'est pas à proprement parler un manga historique, mais prend place dans la Rome antique et le Japon. Le dessin est soigné, l'histoire est véritablement originale, et les personnages sont attachants. Le tome 6 vient en outre de paître et termine la série.

Humour
Faites moi confiance les yeux fermés et prenez les deux premiers tomes des Vacances de Jésus et Bouddha ! Le tome 1 est sympathique, mais le 2 vous montrera à quel point la série est géniale ! Ce manga est l'oeuvre qui fait tomber tous les préjugés, surtout des gens qui prétendent que le manga, c'est naze.

Tranche de vie
Barakamon est le manga rayon de soleil. Vous le lisez, vous êtes heureux. Ce n'est que l'histoire d'un jeune calligraphe "exilé" sur une petite île paumée qui va apprendre la vie. Le dessin est vraiment superbe, l'humour est présent, on lit et on se détend, tout simplement !
Kids on the slope est également un de mes coups de cœur : comment trois adolescents vont se lier d'amitié autour du jazz, apprendre à se comprendre et à affronter la vie.

Coup de coeur graphique
Il s'agit très clairement de Bye bye my brother, un one shot tout bonnement excellent.

Nostalgie oblige...
Devinez quel grand classique vient de sortir en intégral ? Albator, rien que ça !

Les conseils Noël : catégorie ados (filles et garçons)


Comme dit dans l'article précédent, il faut éviter les shôjo pour les garçons. En revanche, les shônen sont autant appréciés des uns et des autres. Je vais donc tenter de faire des catégories beaucoup plus classiques. par contre, je vais tenter autant que faire se peut de vous conseiller des titres autres que les grands succès.  On commence par...

Les manga d'aventures
 Déjà cité dans l'article pour les enfants, Radiant ravira en outre les amateurs de Fairy Tail. L'oeuvre est française, le graphisme très sympa et l'esprit manga est bien maîtrisé par l'auteur !
Pour les fans d'aventures fantastiques avec combat, n'hésitez pas l'aventure Beelzebub, un véritable concentré d'humour en prime. Il saura sans doute être apprécié des fans de One Piece et Fairy Tail, une fois encore.
Mon gros coup de cœur de cette année est Assassination classroom, dont vous trouverez la critique approfondie plus loin sur le blog. Si le titre vous fait peur, pas de panique : l'histoire est drôle, entraînante et loin d'être dépourvu d'action.
Pour les fans du travail d'Hiro Mashima, l'auteur de Rave et Fairy Tail, il existe une petite série en deux tomes appelées Monster Soul, un petit bijou !
Defense Devil est également un bon shônen, et l'oeuvre précédente de ses auteurs parlera à beaucoup : Le nouvel Angyo onshi.
Un shônen très classique et encore peu connu en France est Medaka Box. Il vous faut juste faire abstraction de la couverture qui expose la poitrine phénoménale de l'héroïne.
Plus pour les filles, vous pouvez tenter Divine Nanami également.
Je le place ici, mais il est valable pour les enfants : le manga Pokemon noir et blanc est plutôt bien réalisé, idéal pour les tous jeunes ados et les joueurs !

Un peu d'humour maintenant
Vous ne pouvez pas vous tromper en choisissant Drôles de racailles, le manga dessiné par une ancienne assistante d'Hiro Mashima. La série est bien déjantée, sans tomber dans l'humour "beauf" ou lourdingue.
Un autre titre à retenir est Bimbo Gamiga !, une série en cours en 5 tomes dont seul le 4 pêche un peu. Dessins sympas, personnages hauts en couleurs, si vous ne voulez pas vous prendre la tête c'est celui-là que je vous conseille.
Nisekoi pourrait accrocher les jeunes filles : l'histoire de deux ados, issus de clans de yakuza, qui doivent faire semblant d'être fiancés alors qu'ils ne se supportent pas. Et bien sûr, chacun a eu un amour d'enfance dont ils ne se souviennent plus du visage.

Manga tranches de vie
Non ce n'est pas du tout une catégorie fourre tout ! Ou presque pas ! Disons qu'on parle des manga qui se déroulent dans un univers réaliste.
Il y a d'abord Silver Spoon, un autre énorme coup de cœur, le nouveau manga de l'auteur de Fullmetal Alchemist. Il pose le problème de comment les adolescents se représentent leur avenir, et est riche d'enseignements (et d'humour, ce qui est un argument non négligeable).
GTO Shonan days est la suite directe du cultissime GTO. Le professeur Onizuka se retrouve cette fois ci dans un foyer pour jeunes en difficulté, dans sa ville natale, et fera tout pour les aider et surtout les protéger. Ce manga pose de manière magistral le problème de la maltraitance des enfants sans se départir de l'humour qui fit le succès de GTO. Personnellement je le préfère à l'oeuvre principal.
Death Note reste connu et incontournable pour beaucoup. Je ne suis pas une grande fan, mais j'aime bien le dilemme moral qui y est exposé.
Les filles seront plus sensibles aux deux titres qui vont suivre : Manken pour commencer, un manga sur une lycéenne qui cache le fait qu'elle soit une nouvelle auteur manga, en prétextant haïr le sujet. Elle se fait malgré elle embarquer dans le club manga du lycée, qui réunit les personnes les plus bizarres du lycée. Le dessin est sympathique, l'humour présent, les deux premiers tomes sont intéressants.
Enfin, coup de cœur également : Iris Zero qui explore le problème de l'intolérance de manière très intéressante. Le dessin est très beau, les personnages travaillés et surtout le scénario est original et bien mené.

Les conseils Noël : catégorie ados filles



Qu'on ne s'amuse pas à me taxer de sexisme, mais il est évident que filles et garçons ne lisent pas la même chose. Si vous pouvez vous risquer à prendre un shônen pour une fille (en général ça passe très bien), évitez les shôjo pour les garçons si vous ne voulez pas louper votre coup. Les manga que je conseille ici sont donc surtout pour les filles, et surtout pour les adolescentes ! Evitez de les offrir à des petites filles !

Pour les jeunes filles terriblement romantiques
Ne venez pas vous plaindre que c'est niais, car je vais éviter autant que possible de conseiller du trop niais. Tentez donc Je t'aime Suzuki, série toute récente de Kurokawa qui comptabilise pour l'instant 4 tomes. Alice au royaume de trèfle et Alice au royaume de coeur sont aussi de bon choix : on suit la même héroïne, le même harem masculin, mais elle tombe amoureux d'un différent selon la série.
Enfin, et ceci n'est pas offrir à tout le monde, mais pour toutes les nostalgiques de Lady Oscar, n'oubliez pas que le manga s'appelle La rose de Versailles. La série est en trois (gros) tomes mais seuls les deux premiers sont intéressants. 
Je n'ai malheureusement pas d'autres titres à vous proposer, car moi et le shôjo langoureux, ça fait deux. un conseil néanmoins : évitez TOUT ce qui paraît chez Soleil.

Pour les jeunes filles romantiques mais faut pas abuser, faut que l'héroïne ait du caractère
Plus facile de conseiller pour moi dans cette catégorie. Le top trois pour moi serait : Dengeki Daisy, une série en 14 tomes qui en comptera 16 ou 17 maximum et qui concentre humour, amour et un peu d'action; Lily la menteuse qui casse un peu les codes du shôjo et surtout les préjugés tout en humour; Library Wars qui nous rappelle le danger de la censure, sur fond d'histoire d'amour très bien mené ! Si vous êtes anti manga (c'est étonnant, que faites-vous donc sur ce blog ?), Library Wars est à la base un roman dont les trois premiers tomes sont traduits en français.
Vous pouvez aussi tenter Otomen dans le style de manga qui brise les préjugés, la série s'étant terminée au tome 18 !

Pour ceux qui cherchent des titres un peu plus originaux dans le thème
Si la jeune fille est un peu plus mature, pourquoi pas tenter Chihayafuru ou Kamakura Diary ? Attention à Chihayafuru, ce sera une série longue, comme j'ai pu m'en rendre compte lors d'un récent voyage !
Et la palme du manga ultra cute revient à...
Non pas Chi une vie de chat (mais bon c'est pas loin) mais Love so life ! Il accrochera toute fille ou toute jeune fille qui aime ce qui est mignon !

Les conseils Noël : catégorie enfants

Bon bah faites comme si !


Vous ne savez pas quoi offrir au petit cousin/petit neveu/petite nièce et vous avez la flemme de lire des critiques ? Je vous propose donc quelques titres avec une appréciation rapide, sans critique approfondie !

Pour les garçons fan de foot ou du jeu/dessin animé
C'est bateau, c'est typique, mais ça marche du feu de dieu : Inazuma Eleven. S'il n'a pas la série encore, un coffret avec les trois premiers tomes est sorti pour Noël

Pour ceux qui apprécient déjà One Piece, garçons ou filles
Essayez Chopperman ! Voila une série humoristique en trois tomes plus un à part sur laquelle vous ne prendrez aucun risque ! Et si vous vouliez vous risquez à prendre un tome de la série principale, je vous rappelle qu'elle fait 68 volumes et que rien n'indique qu'il n'aura pas celui que vous le choisirez

Pour les filles de tout âge
On ne présente plus Chi une vie de chat, bien évidemment, mais saviez-vous que le tome dix vient de sortir vers le début de décembre ? Si elle ne connait pas la série, voila une occasion de lui faire découvrir. Si elle est déjà fan, voila le moment de lui compléter sa collection. Sachez aussi que sont sortis pour Noël un journal intime Chi, un lot de 30 cartes postales Chi et un lot de 4 carnets Chi !
Il y aussi une série qui peut intéresser les filles de 9-10 ans : Les secrets de Léa.Chaque tome est une histoire unique présentant les mêmes protagonistes dans différentes situations, toutes ayant un rapport fort avec le début de l'adolescence et les questions qu'on peut se poser à cet âge.

Pour les petites filles, si vous désirez ne pas prendre de risques avec les parents
Disney a adapté quelques uns de ses classiques en manga, mais préférez Clochette et le pouvoir de la fée Pucchi, qui est un inédit, et Princess Kilala

Ils ne veulent que Fairy tail et One Piece
Ils sont déjà plus matures, et vous avez peur de prendre un tome qu'ils auraient déjà : tentez
Radiant, le seul manga vraiment bien qu'ait réussi à produire un auteur français ! Plus dans la lignée de Fairy tail, vous ferez un heureux

jeudi 21 novembre 2013

mardi 29 octobre 2013

Séries à suivre II

Comme un article précédent du même titre, faisons un peu le point sur les séries à suivre ou non ! J'en profite aussi pour annoncer une pause dans la publication d'articles courant novembre, pour une raison toute simple : je pars en VACANCES ! Donc si je ne vais pas me perdre dans un pays lointain, peut-être ferai-je un article sur une vieille série qui aura été un de mes gros coups de cœur ! Je reviendrai fin novembre/début décembre avec un article d'un nouveau genre : le conseil cadeau noël.








Sawako : reste bien, mais un peu longuet. J'avoue que je préfère attendre désormais que plusieurs tomes paraissent avant de poursuivre la collection.








-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------





Beelzebub : toujours excellent, voilà un titre qui ne perd pas en qualité !










-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------




Princess Jellyfish : la suite n'a pas su m'emballer, malheureusement. On part dans le WTF total à certains moments, l'auteur se disperse trop pour qu'on s'attache pour de bon aux personnages. Ce sera donc un non pour ma part.







-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------






Lily la menteuse : ce shôjo reste une agréable découverte, et saura ne pas vous lasser, ce qui est un bon point car au final la série s'avère assez longue. Outre les personnages principaux, on s'attache à tous leurs amis, qui ont tous le droit à un moment ou un autre leur part de gloire dans le manga. A suivre donc !







-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------









Blood lad : Même constat qu'auparavant, la série s'embrouille. Je ne m'attache pas du tout aux personnages et le scénario me semble sans queue ni tête. Y a-t-il un véritable fil conducteur dans cette histoire ? J'en doute.






-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------





Iris Zero : toujours un très bon manga, mais pas de parution depuis longtemps, ce que je regrette. La série serait-elle arrêtée au Japon, ou bien l'auteur fait-il une pause ? Je n'en ai aucune idée. Peut-être que comme pour Hellsing, on ne verra paraître qu'un nouveau tome par an. Ce serait triste ça, mais on est habitué avec nos bonnes BD franco/belges.









-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Silver Diamond : Voui bah moi j'aime bien, na ! En revanche je reproche une chose à Kaze : son manque de cohérence. Comme beaucoup d'autres, voila un éditeur qui publie une série et qui, d'un coup, ralentit le rythme de parution sans prévenir, alors que la série est achevée au Japon. Il y a un manque de communication évident autour de ces titres qui ont pourtant leur public ! Alors évidemment, on est loiiin du succès de One Piece. Mais l'éditeur s'engage, en commençant la publication, vis-à-vis d'un public qui tente de lui faire confiance. Donc la série, j'aime, mais alors l'habitude des éditeurs à nous laisser dans le flou en permanence, moi ça me saoule.





-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------



Defense devil : Aucune idée, voilà un titre sur lequel j'ai du retard ! Donc pas d'image pour l'instant !
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------





Gamaran : certains l'encensent, je le trouve toujours très mauvais. Rien à voir avec l'excellent Kenshin le vagabond, aucun intérêt quand on aime les shônen de qualité comme One Piece (Oda est un dieu, c'est tout ce que je dirai dessus. Enfin je pourrai développer, ou encore hurler ma fanattitude, mais non. Je ne veux pas vous faire peur. Pas déjà).








-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------







King's game : Bon bah je n'accroche vraiment pas. Par contre dans le genre j'ai bien aimé Le berceau des esprits chez Kurokawa. Après, les fans de Battle royal sauront sans doute s'y retrouver. Le problème de ce titre, c'est que je ne vois vraiment pas quelles explications ils vont pouvoir donner à tous ces morts. Au moins, avec Judge, c'est plus ou moins rationnel. Là ça ressemble plus... bah à pas grand chose en fait.





-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------








Silver spoon : Ce titre est un véritable chef-d'oeuvre, et je ne dis pas ça à la légère. Un des meilleurs titres, à suivre absolument. A noter que l'auteur doit sortir une petite série en quelques tomes sur la campagne, autobiographique il me semble. Je vous en dirai plus lorsque je l'aurai entre les mains.







-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------








Les vacances de Jésus et Bouddha : Toujours très bon, on passe un agréable moment de détente à chaque tome. A offrir à tous les adultes qui prétendent ne pas aimer le manga en leur expliquant l'histoire, en général ça les intéresse !







-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------






Chihayafuru : Le genre du manga est spécial, mais le titre reste très intéressant. Encore une fois, pour tous ceux qui veulent découvrir un peu les jeux traditionnels japonais, dans le même genre qu'Hikaru no go. Les dessins sont beaux et les personnages attachants.







-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------







Chibi devi! : Le deuxième tome me conforte dans ma première impression. Oubliable et à oublier.








-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Si je n'ai évoqué ni Assassination Classroom, ni Kids on the slope, ni Pureblood boyfriend et d'autres, c'est soit que la série était achevée au moment de la critique, soit qu'il n'y a pas eu de suite depuis la critique.

samedi 26 octobre 2013

Découverte d'une mangaka : Natsume Isaku (homophobes, la sortie est derrière vous)

Miaaaa ! Non c'est pas le titre, c'est ma réaction de fan !

Bon, en l'absence de nouveautés potables (ou qui me plaisent réellement), je voulais faire découvrir aux amatrices de bons yaoi Natsumi Isaku.

Dans cette jungle éditoriale où des titres plus mauvais les uns que les autres se succèdent sur le podium de « Meilleur yaoi de l'année » pour des jeunes ados qui n'ont rien compris à la vie, les œuvres de Natsume Isaku sont une véritable bouffée d'air frais. Souvent sous la forme de one shots, l'auteur touche un peu à tous les scénarios avec toujours le même succès : un jeune étudiant qui rencontre un photographe en herbe dans Color, un professeur envoûté par son élève dans Devil's honey, un jeune homme qui recueille un drôle de yakuza dans Sugar Code, deux amis d'enfance dont l'un est héritier d'une famille de yakuza dans Tight rope... Les cadres sont divers, les caractères variés, les histoires tentent de se démarquer les unes des autres sans pour autant tomber dans l'originalité, je vous l'accorde. On pourrait croire que le tout reste bateau, mais non : Natsume Isaku maîtrise à la perfection ses personnages, et c'est ce qui rend le tout agréable et harmonieux. Le style de l'auteur est également accrocheur, ses héros étant plutôt jolis garçons. Mais les histoires restent « propres » si je peux me permettre : pas de pratiques dégueulasses, pas de scènes extrêmement détaillées, bref ! L'histoire qu'on peut lire sans se prendre la tête.
Mais l'auteur n'est pas très plébiscitée par l'éditeur Taifu comics, qui a publié seulement deux titres sur la petite dizaine (onze même il me semble) qu'on peut trouver sur le net. Le premier est Devil's honey, que je n'avais pas vu en scan donc que j'ai apprécié trouver en librairie, et le second est Twinkling star dial. Ma préférence va au premier, même si le deuxième est loin, très loin d'être à jeter.
Il est bon de savoir que Natsume Isaku a également commencé un nouveau titre très sympathique un peu plus punchy et pas encore axé sur la romance entre garçons, Ayakari-Zoushi. Ce titre prometteur sera peut-être un shônen (mais bon mon âme de fangirl espère très fortement qu'il s'agira d'un shônen ai au moins très bien géré). Evidemment, vous ne risquez pas de le trouver en librairie française pour l'instant, mais n'hésitez pas à aller le découvrir.

Finissons par préciser à toutes les amatrices de syndrome de Stockholm : vous ne trouverez pas votre bonheur ici. Mais essayez quand même les quelques titres que présente l'article, vous pourriez bien ne pas être déçues !


Devil's Honey et Twinkling star dial sont disponibles chez Taifu Comics au prix de 8 euros 99.

Resha Heart

mercredi 9 octobre 2013

Kids on the slope

Une musique pour les trouver tous et dans les ténèbres les li...no wait

Le manga, c’est bien connu, touche à tous les sujets. Et il est surprenant de voir que les mots et les images se substituent parfaitement aux sons, dans le cas d’ouvrages traitant de musique. C’est le cas du manga dont je vais parler aujourd’hui, Kids on the slope.

Kaoru Nishimi est nouveau dans son lycée, et ce n’est pas la première fois qu’il change d’établissement. Son père est souvent muté, et il connait par cœur ses réactions face aux regards curieux des autres élèves : il tombe malade. Pour éviter de se sentir nauséeux, il trouve habituellement refuge sur le toit de l’établissement… Sauf qu’ici, un grand blond lui barre le passage. La clé du toit a été volée par des troisièmes années, et le blond va se battre pour la récupérer. Il propose à Kaoru de lui donner contre de l’argent, mais celui-ci refuse. La journée suivante, les deux se rendent compte qu’ils sont dans la même classe. Sentarô, le blond, décide de coller aux basques de Kaoru qui l’intrigue. Heureusement, Ritsuko, l’amie d’enfance de Sentarô, est là pour le calmer.
Bien obligé de s’accommoder de la présence de Sentarô, Kaoru va découvrir que le garçon est un accro au jazz et un très bon batteur. Pour lui qui ne connait que le piano classique, un nouveau monde s’ouvre, bien plus vaste que l’univers étriqué dans lequel l’a enfermé sa famille, plus soucieuse des apparences que de le voir heureux.

Kids on the slope est un de ces manga qui parlera à tous ceux animés d’une passion sans qu’il s’agisse forcément de la musique. Animés d’une féroce envie de vivre, les héros nous entrainent dans leur sillage, dans un Japon encore marqué par la seconde guerre mondiale (l’histoire se déroulant en 1966). Au jeu des apparences, ils choisiront la vie, l’amitié et la musique. Evidemment, ce ne sera pas facile, chacun devant faire face à ses démons du passé un jour ou l’autre. Heureusement ils ont la musique pour les rapprocher, les lier et ne jamais les laisser oublier (ça fait un peu l’anneau unique cette phrase !)
J’aime personnellement beaucoup le style de l’auteur, mature et travaillé sans être chargé. On est loin de la beauté de Bride stories, mais l’ambiance est portée par le dessin autant que par les personnages. Comme je l’ai dis dans l’introduction, pas besoin d’entendre véritablement la musique, les images nous portent comme si nous étions nous-mêmes présents au moment où ils jouent.
Autour des personnages principaux vont graviter d’autres personnages, qu’on pourrait qualifier de secondaires, mais qui auront tous à cœur de réaliser leurs rêves. Et dans ce monde de plus en plus étriqué, de plus en plus corrompu, on ne peut que croire et rêver avec eux.
Attention néanmoins, Kids on the slope n’est pas un manga qui plaira à tous. Il parlera plus facilement aux adultes qu’aux adolescents, car il s’agit bien d’un josei et non d’un shôjo ou d’un shônen. Sans parler de manga poétique, disons qu’il s’agit d’une œuvre de vie, sans complot, sans explosion, sans anneau unique pour tous les lier. On se retrouve facilement dans les personnages, dans leur histoire, et on se repose autant qu’on prend plaisir à découvrir leur évolution.


Kids on the slope est un manga de Yuki Kodama, publié en France aux éditions Kaze (chouette, un prix bas !) La série est achevée en 9 tomes au Japon (et ils sont tous très bons, je les ai lu), tandis que le tome 4 vient de paraître chez nous pour le prix de 6 euro 79 !

Resha Heart

mercredi 2 octobre 2013

Assassination Classroom

 
Cette couverture est étrange, n'est-ce pas ?

Mon plus gros coup de cœur de la rentrée, et il s’agit d’un manga publié chez Kana ! La roue tournerait-elle enfin pour cet éditeur qui ne nous a pas habitués à autant d’excellence depuis longtemps ?

Un jour, une créature géante à l’allure de poulpe a partiellement détruit la lune et a annoncé au gouvernement qu’il détruirait la Terre au mois de mars de l’année suivante. Mais il faut savoir rester fair-play, et le poulpe proposa alors de s’occuper de la classe E du collège de Kunugigaoka : les élèves auront pour mission de tenter de l’assassiner avant l’ultimatum posé. Motivés par la récompense de 10 milliards de yen que leur propose le gouvernement, ces élèves mis au rebut, insultés par les autres et considérés comme des cancres irrécupérables, décident de faire de leur mieux pour tenter d’éliminer leur nouveau professeur principal. L’agent Karasuma du ministère de la défense est là pour vérifier que le monstre ne fera pas de mal aux enfants (et celui-ci a promis de ne pas les attaquer) tout en tentant de l’assassiner. Mais qu’est-ce qui peut bien motiver ce poulpe (rebaptisé Mr Koro par ses élèves) à priori immortel, invincible, disposant d’une force terrible et d’une vitesse de mach 20 (c’est beaucoup, sisi) pour qu’il s’improvise d’un coup professeur ? Car il prend son rôle très à cœur, redonnant confiance à ses élèves qui avaient fini par croire ceux qui les traitent de déchets.

Original, ce résumé, n’est-ce pas ? Autant vous dire que quand vous commencez, vous ne pouvez plus lâcher le manga jusqu’à la dernière page. Si on pourrait croire à une histoire glauque, il n’en est rien : l’humour est quasi omniprésent. On s’attache très vite à ces collégiens un peu perdus qui se retrouvent motivés d’une drôle de façon. La créature elle-même est attachante : elle leur donne tous les trucs et astuces pour réussir un assassinat, tout en les guidant mine de rien dans leurs études. Un garçon démotivé parce qu’il se croit mauvais au baseball ? Pas de souci, il lui expliquera qu’imiter son joueur favori ne servira à rien car ils n’ont pas les mêmes forces et faiblesses. Le garçon va reprendre confiance en lui et s’entrainer à une nouvelle technique bien plus personnelle qui lui apportera le succès.
Les personnages sont tous excellents : on a souvent à faire à Nagisa, un garçon qui observe Mr Koro et note tous ses points faibles. Il comprendra vite que leur professeur leur redonne avant tout confiance en eux, mais il sait aussi que la menace est réelle. Mr Koro est clairement un personnage atypique dans le milieu du manga, et est pourvu de tentacules, ce qui n’est pas sans rappeler les fameux hentai japonais : petit clin d’œil humoristique de l’auteur ? Par contre faites attention, il ne s’agit pas d’un extraterrestre !
Quant aux autres personnages, qu’il s’agisse de l’agent du gouvernement, de la tueuse à gage engagée par le gouvernement ou de chaque élève de la classe, ils ont tous leur caractère et on apprend à les apprécier chacun à leur tour. Seul un personnage déclenche en moi une haine irrépressible : le méchant. Par souci de ne pas spoiler, je ne vous dirai rien sur lui, à part une chose : il est clairement détestable, ce qui en fait un excellent méchant de manga.
Parlons dessins maintenant : j’aime beaucoup le style de l’auteur. Même pour un premier volume, le trait est affirmé et harmonieux. Je pense notamment à Karasuma que je trouve très très beau. Pas de maladresse dans le cadrage, dans les trames, que du bon en somme ! Alors si vous cherchiez un bon manga, que vous avez eu peur en regardant la couverture, que le résumé de base vous a intrigué mais sans plus, tentez l’aventure ! Je pense que vous ne serez pas déçu !

Assassination classroom est un manga de Yusei Matsui publié aux éditions Kana. La série comporte 6 volumes au Japon et 2 en France normalement disponibles dès le 4 octobre au prix de 6 euro 85.

Resha Heart

dimanche 29 septembre 2013

Le scantrad et les lieux de ventes partie deux




3-      Internet et ce grand site en ligne qu’on connait tous : Amazon.

Si vous ne le saviez pas encore, dans l’avenir, Amazon sera un grand danger pour toute librairie et grande surface culturelle. En fait il l’est déjà. Faisant fi des lois françaises, le site semble vous proposer le plus large choix possible d’ouvrages, au même prix que partout en France (je tiens à vous le rappeler encore une fois, le prix UNIQUE du livre), avec en outre la livraison gratuite pour n’importe quel livre. Sachez déjà que normalement, le site se met en illégalité avec la loi en proposant ça. De plus, si cela vous semble séduisant dit comme ça, il faut savoir que le choix proposé par Amazon n’est dû qu’à la concurrence. En effet, pour contrecarrer les librairies qui proposent de nombreux ouvrages différents, la FNAC et Amazon s’alignent. Que se passera-t-il lorsque les libraires auront disparu ? Alors vous n’aurez plus le droit qu’aux shôjo Soleil et à Naruto (Noon mon dieuuu tout mais pas çaaaa !). Pour les lecteurs de romans qui passeraient dans le coin, vous n’aurez d’ailleurs plus droit qu’à du Marc Levy et du Guillaume Musso. Je sais, ça fait mal.
Sur le reste de la toile, heureusement, se trouvent des sites libraires qui vous proposent de faire votre choix en ligne. Les sites sont également la vitrine de boutiques physiques, pourvues de libraires compétents et qui n’hésitent normalement pas à répondre à vos mails si vous leur demandez un conseil via ce média (attention à ne pas abuser, leur demander conseil pour acheter sur Amazon c’est vraiment dégueulasse). Et même si certains ne proposent pas la commande en ligne, vous pouvez toujours les contacter savoir s’ils ont tel ou tel ouvrage et ils feront leur possible pour l’envoyer dans les meilleurs délais.
Alors oui, la question du frais de port se pose. Encore une fois, le jour où Amazon sera seul sur le marché, ne pensez-vous pas qu’il n’hésitera plus à vous faire payer ? Derrière un service payant se cachent la qualité, le conseil, l’humanité. Derrière la gratuité, vous n’avez rien.

Vous l’aurez remarqué, je me positionne clairement en faveur des boutiques physiques. Mais sincèrement, allez voir un jour un libraire pour lui demander conseil, et vous serez épaté par ses connaissances sur le sujet et la passion qui l’anime. L’échange que vous aurez avec lui sera aussi passionnant qu’enrichissant. Ce genre d’interactions n’existe pas sur Amazon et n’existera bientôt plus nulle part si on ne fait pas attention. On peut bien sûr regarder des avis sur le net (et c’est ce que vous faites si vous passez par ce blog après tout), mais n’oublions pas qu’il y a de tout et pas que du bon. Par exemple, si vous allez sur l’article de Chibi Devi ! sur MangaNews, les lecteurs lui ont mis une note de 20/20. Si vous suivez cet avis aveuglément, vous qui êtes fan de Fruits Basket, Dengeki Daisy, Love so life ou Lily la menteuse, vous achèterez peut-être un manga qui ne correspond pas du tout à vos goûts et vous aurez dépensé 6 euro 99 pour rien (surtout si vous l’avez pris sur le net, donc que vous n’avez pas pu le feuilleter pour vous faire votre propre avis). En effet, qui vous dit que la personne qui a si généreusement noté ce shôjo n’est pas une adolescente de 13 ans qui en est à son premier manga (donc à savoir le public ciblé par cette histoire ?)

Je tiens finalement à préciser que je suis libraire moi-même, et si je fais cet article, ce n’est pas pour prêcher pour ma paroisse. Si je n’étais qu’une vile commerçante, alors Baroque Knights serait le chef d’œuvre du siècle, Twilight le plus grand roman de tous les temps et tous les enfants repartiraient avec Viewfinder (que je le hais) et Waltz (très bon manga hein, mais certainement pas pour les enfants !) Je vous demanderai de venir dans ma librairie et je vous vendrai tout et n’importe quoi. Alors pourquoi cet article ? Parce que j’aime le manga, j’aime avoir ce choix que nous proposent les éditeurs, j’aime conseiller au mieux mes amis, j’aime discuter avec ceux qui voient d’un mauvais œil la BD nippone et leur faire changer d’avis, sans violence, sans haine, juste en expliquant calmement ce qu’est la réalité. Et puis je n’aime pas l’hypocrisie : si un manga m’a déplu, je ne le conseille pas, je ne le vends pas en général et je le critique même via ce blog. Car avant d’être libraire, sachez-le, je suis avant tout une fan.


Et je m’excuse de la longueur de cet article que j’ai d’ailleurs été obligé de scinder en deux ! Si vous êtes arrivés jusqu'au bout, je vous félicite. Attention interro la semaine prochaine !


Resha Heart

Le scantrad et les lieux de vente partie un



Lire, commenter, critiquer, c’est bien tout ça ! Mais où vous procurez-vous vos livres, là est la vraie question !

En tant qu’amateur de manga, vous avez sans doute entendu parler des scans. Vous êtes même sans doute habitué à aller sur des sites anglophones les mettant à disposition, et à ça je ne peux que vous dire : je vous comprends. Car oui, je ne suis clairement pas de ceux qui vous diront que c’est mal. Le scantrad n’a, dans mon cas, jamais empêché l’achat, mais a au contraire permis de satisfaire ma curiosité dévorante. Il n’empêche qu’aimant lire et relire les manga que j’adore, je n’hésite pas à mettre la main au portefeuille, même si j’ai déjà lu les scans sur le net.
Le scantrad aura aussi la particularité de vous permettre de faire le tri dans vos achats. Soyons honnêtes, ce n’est pas en augmentant autant le prix des volumes reliés que les éditeurs nous ont donné envie d’en acheter de plus en plus. Je me souviens de cette époque où, pour cinq euro, je pouvais me procurer un tome de Fruits Basket. Aujourd’hui les moins chers seront à 6 euros 79 chez Kaze, et les éditeurs n’hésitent pas à gonfler horriblement le prix des séries qu’ils pensent à succès (Pureblood boyfriend en est un parfait exemple). Donc face à cette montée des prix, le lecteur est plus attentif à la qualité, et c’est bien normal. Et c’est pas en estampillant des manga Soleil de stickers « choix MangaNews » que nous allons craquer : on est quand même loin d’être cons.

En parlant de MangaNews, si j’ai aimé le site dans le temps pour sa qualité, j’avoue être très déçue en voyant ces fameux autocollants sur les manga Soleil, comme je le fais remarquer trois lignes plus haut. Ces shôjo (car ce sont des shôjo) sont véritablement ce qui se fait de moins bons actuellement. Alors plutôt que de craquer pour de bonnes séries, on essaye de faire du commercial ? Et puis pourquoi je n’ai vu ces autocollants que sur des tomes Soleil ?

Ceci était un aparté. Mais ça me trottait dans la tête. Revenons au sujet de base : où vous procurez-vous vos manga ?
Vous ne le savez peut-être pas, mais en France, nous avons la chance incroyable d’avoir une loi intelligente, datant de 1981, et qui fixe un prix unique au livre. Oubliez tout de suite ces préjugés comme quoi votre manga neuf sera moins cher sur Internet, à la FNAC ou à Cultura : c’est FAUX !  La loi les autorise à faire 5% de réduction, mais sachez que ces réductions existent aussi en librairies, sous forme d’une carte de fidélité.
Une fois ce préjugé écrasé, réduit en miette et balancé aux oubliettes, intéressons-nous aux différents acteurs de vente de manga.


1-      Les librairies généralistes et spécialisées. 

La librairie spécialisée reste le meilleur endroit pour recevoir conseil, pour discuter avec des connaisseurs, pour nouer des liens. Mais il en va de même pour toute librairie généraliste qui aurait un rayon manga un peu organisé. Les indices ne trompent pas : si les tomes sont classés en catégorie shônen-shôjo-seinen, il y a sans doute dans cette librairie un libraire qui s’y connait, ou encore mieux passionné de manga. D’ailleurs à tous les parents qui passeraient par hasard sur ce blog, rendez-vous en librairie pour recevoir des conseils si vous cherchez un nouveau manga pour votre enfant ! Si à 11 ans, votre fille veut la série Waltz, renseignez-vous auparavant auprès du libraire pour savoir si ça lui convient. Vous risquez de vous retrouver à offrir sans le savoir un condensé de violence car vous aurez pris un seinen (manga pour adulte) au lieu d’un shônen (manga pour ado). C’est un peu comme si vous laissiez un gamin de 10 ans regarder Saw ou jouer à GTA V. Il n’y a peut-être pas toujours de sigle visible sur les jaquettes, mais les professionnels du milieu seront capables de vous donner les meilleurs conseils.
Pour tous ceux qui se plaindraient du manque de choix en rayon, je vous rappelle que la place dans une librairie est loin d’être infinie. Devant jouer avec les nouveautés, les anciens titres qu’il tient absolument à avoir et ses coups de cœur personnels, le libraire doit parfois faire des choix déchirants par manque d’espace. Qu’à cela ne tienne ! Il pourra vous commander le tome que vous désirez et vous n’aurez pas à débourser un centime de plus que le prix du livre !
Enfin dernier argument en faveur, une fois sur place vous pouvez feuilleter le livre, et savoir donc s’il risque de vous plaire ou non.


2-      Les grandes surfaces culturelles

FNAC et Cultura, qu’en dire ? Je ne cracherai pas dessus car de nombreux libraires y travaillent. S’ils n’ont pas toujours le choix de ce qu’ils commandent, car bloqués par une direction qui axe sa politique sur le profit, ils seront néanmoins de bons conseils et pourront passer également des commandes à l’unité. Mieux vaux, encore une fois, se trouver face à un libraire compétent qui vous conseillera la meilleure série adaptée à vos goûts !

samedi 28 septembre 2013

Dengeki Daisy

N'oubliez pas la critique de Pureblood boyfriend dans l'article précédent !


Attention. Ce qui va suivre est un éloge complet et mérité sur ce titre que je considère comme la meilleure découverte shôjo de cette année. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu !

Teru est une lycéenne qui accumule les problèmes : orpheline et sans famille depuis que son grand frère est décédé des suites d’une longue maladie, boursière, harcelée par les élèves aisées de son école, très intelligente et très bête à la fois, elle trouve réconfort auprès de Daisy. Elle ne l’a jamais vu et communique avec lui via texto grâce à un portable que lui a donné son grand frère avant de mourir. Toujours là pour la soutenir, même lorsque Kurosaki, le gardien de l’école, décide de lui faire payer une vitre qu’elle a brisé en la faisant travailler d’arrache-pied. Mais voilà, Daisy n’est pas n’importe qui : c’est un hacker de génie qui n’hésite pas à pirater les ordinateurs de l’école pour confondre un professeur véreux. Mais y aurait-il un lien entre Daisy et Kurosaki, entre le charmant garçon des SMS et le gardien tyrannique à qui elle ne souhaite que de finir chauve ? Et quel est le lien avec son grand frère, au final ?

Le résumé ne rendra jamais justice à ce chef-d’œuvre qu’est Dengeki Daisy. Tout d’abord le dessin, véritablement sympathique dans les premiers tomes, qui devient franchement magnifique dans les suivants (pour tous ceux qui se lanceront, tome 12, première image d’Andy, je vous mets au défi de ne pas baver).
Ensuite les personnages : dans mes deux dernières critiques, j’ai un peu parlé des héroïnes clichés, niaises, pleurnicharde pour l’une et bonne poire pour la seconde. Teru est tout ce qu’on demande à une héroïne : drôle, battante, honnête, avec ses périodes de doutes, ses erreurs, ses évolutions. Elle saura vous surprendre agréablement au fil des tomes et ne sera jamais relégué au simple rang de « jeune fille fragile sans défense qu’il faut protéger à tout prix ».
Kurosaki ensuite, le héros masculin, a un caractère bien trempé, ses propres démons qui le poursuivent ET POURTANT il ne finira jamais emo boy. J’appelle ça une victoire dans le monde du shôjo ! Il formera avec Teru un duo plus qu’attachant (et très très drôle), les deux aimant se taquiner, se jouer des tours, mais n’hésitant jamais à être là l’un pour l’autre.
Les personnages secondaires enfin, qui n’en sont pas vraiment tellement ils ont de la prestance et du caractère, sauront vous surprendre plus d’une fois. Je pense notamment à cette conseillère d’éducation qui, à son apparition, m’a fait penser qu’elle serait la rivale de Teru. Et c’est là toute la force de Dengeki Daisy, que ce soit au niveau des personnages ou du récit : l’auteur ne cessera jamais de vous surprendre. Vous pensez que cette femme sera une pétasse ? Elle sera la femme la plus adorable au monde. Vous pensez que Teru sera dupe pendant 42 tomes ? Elle découvrira Daisy dès les premiers tomes. Vous êtes persuadé que le premier méchant peut crever dans d’atroces souffrances ? Il se révèlera un allié et un ami précieux. Même la présidente du conseil des élèves, petite fille de riche qui harcèle Teru dans le premier tome, je vous mets au défi de ne pas l’aimer par la suite (que de défis…)
Inutile de le préciser à nouveau (pourtant je le fais), le scénario est tout bonnement excellent. Pas question de se contenter d’une simple histoire d’amour, ici nous aurons un complot, de l’action, de l’humour et de l’amour (quand même, c’est un shôjo). Je trouve que le résumé ne lui rend pas hommage, mais je refuse de vous spoiler. Sachez juste que l’histoire avance à un bon rythme, on ne reste pas trainer cinq tomes sur le même évènement (« Cinq minutes, il te reste cinq minutes très exactement ». Retrouvez-moi cette référence, vous avez deux heures) et ça, dans un shôjo, c’est particulièrement appréciable. Pas de va et viens comme dans Princess Jellyfish, mais des évolutions claires, affirmées et assumées !

Dengeki Daisy est l’excellent manga de Motomi Kyôsuke, publié chez nous aux éditions Kaze. Le manga comporte 14 tomes au Japon, 13 en France (nous espérons de tout cœur en voir la fin un jour), serait apparemment en cours, et le tome vous reviendra 6 euro 79 (bien moins cher que les shôjo de Kurokawa et Soleil). Si vous ne connaissez pas encore cette série, c’est le moment de vous lancer !

Resha Heart


PS : Ne vous fiez pas aux couvertures, elles donnent une image totalement faussée de ce titre.