mercredi 4 avril 2012

Beelzebub




Il est difficile, quand on est un grand amateur de manga, de trouver de nouveaux shônen aussi percutants qu’ont pu l’être One Piece, Dragon Ball ou Bleach avant que ce dernier ne parte en sucette. Le problème est également que pour juger un manga, il faut en avoir lu quelques tomes pour bien se rendre compte de la qualité d’une œuvre. Et rien n’est dit qu’un jour, le manga perde absolument tout intérêt.

Beelzebub, c’est mon gros coup de cœur shônen de l’année 2011. On commence dans le tome un par une voix off nous décrivant un personnage beau, charismatique, magnanime, avec des images ne collant absolument pas au texte puisqu’on découvre une petite brute tabassant sans vergogne les racailles qui ont osé s’en prendre à lui. Nous voilà en présence de Tatsumi Oga, lycéen « je m’en foutiste » et n’hésitant pas à répondre aux provocations. Il peut se le permettre, c’est une véritable force de la nature.
Retour à l’histoire. Oga est en réalité en train de raconter à son ami Takayuki Furuichi sa version des évènements qui l’a amené à sa situation actuelle : après la bagarre, qui se déroula sur le bord d’un fleuve, il vit un homme flotter à la surface de l’eau. N’écoutant que son courage, il le repêcha. Surprise, l’homme s’ouvrit en deux et dévoila à ses yeux un bébé aux cheveux verts qui désormais ne le lâche plus, malgré toutes les tentatives d’Oga. Bien sûr, cette histoire provoque un tollé chez Furuichi, jusqu’à ce qu’apparaisse la magnifique Hilda, babysitter du bébé perdue, qui annonce à Oga qu’il s’agit de Beelzebub fils du diable et qu’il doit provoquer l’apocalypse. Pour se faire, il a besoin de l’aide d’un humain, un « parent » en somme, un être violent et sans morale qui saura enseigner le mal au petit bout de chou.
Bien sûr, dans un premier temps, Oga refuse ce rôle de père qui sera responsable de la fin de l’humanité et essaye de refourguer le petit Beelze à d’autres racailles. Il a de la chance car il est au lycée Ishiyama, qui grouille de délinquants en tout genre. Malheureusement, notre héros a le sang chaud et il n’est pas sûr qu’il réussisse à trouver un adversaire capable de le vaincre.

Beelzebub nous présente tout un panel de personnages hauts en couleur, parfois bien stupides. Humour et bagarres sont au rendez-vous, sans compter tout un tas de situations absurdes et loufoques. Rien qu’un exemple, le nom du fameux homme qui s’est ouvert en deux au début : Alaindolon. Aussi loin que je suis allée, j’ai pu apprécier des arcs courts, bien remplis, qui varient entre la vie normale au lycée et les affrontements avec les démons. On se prend facilement au jeu, on apprécie l’évolution des personnages, l’imagination de l’auteur et son humour qui a le grand mérite, pour moi, de n’être ni vulgaire ni grivois. Vous pouvez vous lancer dans la série sans problème, il y a de la matière à rire.

Beelzebub est un manga de TAMURA Ryûhei, publié aux éditions Kaze. La série toujours en cours au Japon est de 15 tomes pour l’instant, et de 6 pour la publication française. A lire absolument si vous êtes un amoureux des bons shônen. Et si vous réussissez à comprendre pourquoi baby Beel ne s’habille jamais, sachez que je suis preneuse !


















Resha Heart

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