Lire, commenter, critiquer, c’est bien tout ça !
Mais où vous procurez-vous vos livres, là est la vraie question !
En tant qu’amateur de manga, vous avez sans doute entendu
parler des scans. Vous êtes même sans doute habitué à aller sur des sites
anglophones les mettant à disposition, et à ça je ne peux que vous dire :
je vous comprends. Car oui, je ne suis clairement pas de ceux qui vous diront
que c’est mal. Le scantrad n’a, dans mon cas, jamais empêché l’achat, mais a au
contraire permis de satisfaire ma curiosité dévorante. Il n’empêche qu’aimant
lire et relire les manga que j’adore, je n’hésite pas à mettre la main au
portefeuille, même si j’ai déjà lu les scans sur le net.
Le scantrad aura aussi la particularité de vous permettre
de faire le tri dans vos achats. Soyons honnêtes, ce n’est pas en augmentant
autant le prix des volumes reliés que les éditeurs nous ont donné envie d’en
acheter de plus en plus. Je me souviens de cette époque où, pour cinq euro, je
pouvais me procurer un tome de Fruits Basket. Aujourd’hui les moins chers
seront à 6 euros 79 chez Kaze, et les éditeurs n’hésitent pas à gonfler
horriblement le prix des séries qu’ils pensent à succès (Pureblood boyfriend en est un parfait exemple). Donc face à cette
montée des prix, le lecteur est plus attentif à la qualité, et c’est bien
normal. Et c’est pas en estampillant des manga Soleil de stickers « choix
MangaNews » que nous allons craquer : on est quand même loin d’être
cons.
En parlant de MangaNews, si j’ai aimé le site dans le
temps pour sa qualité, j’avoue être très déçue en voyant ces fameux
autocollants sur les manga Soleil, comme je le fais remarquer trois lignes plus
haut. Ces shôjo (car ce sont des shôjo) sont véritablement ce qui se fait de
moins bons actuellement. Alors plutôt que de craquer pour de bonnes séries, on
essaye de faire du commercial ? Et puis pourquoi je n’ai vu ces
autocollants que sur des tomes Soleil ?
Ceci était un aparté. Mais ça me trottait dans la tête.
Revenons au sujet de base : où vous procurez-vous vos manga ?
Vous ne le savez peut-être pas, mais en France, nous
avons la chance incroyable d’avoir une loi intelligente, datant de 1981, et qui
fixe un prix unique au livre. Oubliez tout de suite ces préjugés comme quoi
votre manga neuf sera moins cher sur Internet, à la FNAC ou à Cultura : c’est
FAUX ! La loi les autorise à faire
5% de réduction, mais sachez que ces réductions existent aussi en librairies,
sous forme d’une carte de fidélité.
Une fois ce préjugé écrasé, réduit en miette et balancé
aux oubliettes, intéressons-nous aux différents acteurs de vente de manga.
1- Les
librairies généralistes et spécialisées.
La librairie spécialisée reste le meilleur endroit pour
recevoir conseil, pour discuter avec des connaisseurs, pour nouer des liens.
Mais il en va de même pour toute librairie généraliste qui aurait un rayon
manga un peu organisé. Les indices ne trompent pas : si les tomes sont
classés en catégorie shônen-shôjo-seinen, il y a sans doute dans cette
librairie un libraire qui s’y connait, ou encore mieux passionné de manga. D’ailleurs
à tous les parents qui passeraient par hasard sur ce blog, rendez-vous en
librairie pour recevoir des conseils si vous cherchez un nouveau manga pour
votre enfant ! Si à 11 ans, votre fille veut la série Waltz, renseignez-vous auparavant auprès du libraire pour savoir si
ça lui convient. Vous risquez de vous retrouver à offrir sans le savoir un
condensé de violence car vous aurez pris un seinen (manga pour adulte) au lieu
d’un shônen (manga pour ado). C’est un peu comme si vous laissiez un gamin de
10 ans regarder Saw ou jouer à GTA V. Il n’y a peut-être pas toujours
de sigle visible sur les jaquettes, mais les professionnels du milieu seront capables
de vous donner les meilleurs conseils.
Pour tous ceux qui se plaindraient du manque de choix en
rayon, je vous rappelle que la place dans une librairie est loin d’être
infinie. Devant jouer avec les nouveautés, les anciens titres qu’il tient
absolument à avoir et ses coups de cœur personnels, le libraire doit parfois
faire des choix déchirants par manque d’espace. Qu’à cela ne tienne ! Il
pourra vous commander le tome que vous désirez et vous n’aurez pas à débourser
un centime de plus que le prix du livre !
Enfin dernier argument en faveur, une fois sur place vous
pouvez feuilleter le livre, et savoir donc s’il risque de vous plaire ou non.
2- Les
grandes surfaces culturelles
FNAC et Cultura, qu’en dire ? Je ne cracherai pas
dessus car de nombreux libraires y travaillent. S’ils n’ont pas toujours le
choix de ce qu’ils commandent, car bloqués par une direction qui axe sa
politique sur le profit, ils seront néanmoins de bons conseils et pourront
passer également des commandes à l’unité. Mieux vaux, encore une fois, se
trouver face à un libraire compétent qui vous conseillera la meilleure série
adaptée à vos goûts !
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