samedi 28 septembre 2013

Dengeki Daisy

N'oubliez pas la critique de Pureblood boyfriend dans l'article précédent !


Attention. Ce qui va suivre est un éloge complet et mérité sur ce titre que je considère comme la meilleure découverte shôjo de cette année. Vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu !

Teru est une lycéenne qui accumule les problèmes : orpheline et sans famille depuis que son grand frère est décédé des suites d’une longue maladie, boursière, harcelée par les élèves aisées de son école, très intelligente et très bête à la fois, elle trouve réconfort auprès de Daisy. Elle ne l’a jamais vu et communique avec lui via texto grâce à un portable que lui a donné son grand frère avant de mourir. Toujours là pour la soutenir, même lorsque Kurosaki, le gardien de l’école, décide de lui faire payer une vitre qu’elle a brisé en la faisant travailler d’arrache-pied. Mais voilà, Daisy n’est pas n’importe qui : c’est un hacker de génie qui n’hésite pas à pirater les ordinateurs de l’école pour confondre un professeur véreux. Mais y aurait-il un lien entre Daisy et Kurosaki, entre le charmant garçon des SMS et le gardien tyrannique à qui elle ne souhaite que de finir chauve ? Et quel est le lien avec son grand frère, au final ?

Le résumé ne rendra jamais justice à ce chef-d’œuvre qu’est Dengeki Daisy. Tout d’abord le dessin, véritablement sympathique dans les premiers tomes, qui devient franchement magnifique dans les suivants (pour tous ceux qui se lanceront, tome 12, première image d’Andy, je vous mets au défi de ne pas baver).
Ensuite les personnages : dans mes deux dernières critiques, j’ai un peu parlé des héroïnes clichés, niaises, pleurnicharde pour l’une et bonne poire pour la seconde. Teru est tout ce qu’on demande à une héroïne : drôle, battante, honnête, avec ses périodes de doutes, ses erreurs, ses évolutions. Elle saura vous surprendre agréablement au fil des tomes et ne sera jamais relégué au simple rang de « jeune fille fragile sans défense qu’il faut protéger à tout prix ».
Kurosaki ensuite, le héros masculin, a un caractère bien trempé, ses propres démons qui le poursuivent ET POURTANT il ne finira jamais emo boy. J’appelle ça une victoire dans le monde du shôjo ! Il formera avec Teru un duo plus qu’attachant (et très très drôle), les deux aimant se taquiner, se jouer des tours, mais n’hésitant jamais à être là l’un pour l’autre.
Les personnages secondaires enfin, qui n’en sont pas vraiment tellement ils ont de la prestance et du caractère, sauront vous surprendre plus d’une fois. Je pense notamment à cette conseillère d’éducation qui, à son apparition, m’a fait penser qu’elle serait la rivale de Teru. Et c’est là toute la force de Dengeki Daisy, que ce soit au niveau des personnages ou du récit : l’auteur ne cessera jamais de vous surprendre. Vous pensez que cette femme sera une pétasse ? Elle sera la femme la plus adorable au monde. Vous pensez que Teru sera dupe pendant 42 tomes ? Elle découvrira Daisy dès les premiers tomes. Vous êtes persuadé que le premier méchant peut crever dans d’atroces souffrances ? Il se révèlera un allié et un ami précieux. Même la présidente du conseil des élèves, petite fille de riche qui harcèle Teru dans le premier tome, je vous mets au défi de ne pas l’aimer par la suite (que de défis…)
Inutile de le préciser à nouveau (pourtant je le fais), le scénario est tout bonnement excellent. Pas question de se contenter d’une simple histoire d’amour, ici nous aurons un complot, de l’action, de l’humour et de l’amour (quand même, c’est un shôjo). Je trouve que le résumé ne lui rend pas hommage, mais je refuse de vous spoiler. Sachez juste que l’histoire avance à un bon rythme, on ne reste pas trainer cinq tomes sur le même évènement (« Cinq minutes, il te reste cinq minutes très exactement ». Retrouvez-moi cette référence, vous avez deux heures) et ça, dans un shôjo, c’est particulièrement appréciable. Pas de va et viens comme dans Princess Jellyfish, mais des évolutions claires, affirmées et assumées !

Dengeki Daisy est l’excellent manga de Motomi Kyôsuke, publié chez nous aux éditions Kaze. Le manga comporte 14 tomes au Japon, 13 en France (nous espérons de tout cœur en voir la fin un jour), serait apparemment en cours, et le tome vous reviendra 6 euro 79 (bien moins cher que les shôjo de Kurokawa et Soleil). Si vous ne connaissez pas encore cette série, c’est le moment de vous lancer !

Resha Heart


PS : Ne vous fiez pas aux couvertures, elles donnent une image totalement faussée de ce titre.

3 commentaires:

  1. Un merveilleux manga, en effet! J'ai été aussi agréablement surprise, il aurait été facile de produire une histoire de piètre qualité avec la base que l'auteure s'est donnée. Je suis très heureuse des surprises qui parsèment chaque tome (et font sens) ! Merci encore pour m'avoir fait découvrir cette série, et avoir fait une critique à la hauteur de ce chef d'oeuvre :)

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  2. Entièrement d'accord. Un vrai shôjô comme on les aime. *3* Même s'il y a une histoire d'amour, elle n'est pas la seule chose pour laquelle on lit ce manga, et ça, c'est bien.
    Rien à ajouter à cette super critique où au commentaire d'Alcka /o/ !

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  3. J'ai acheté en solderie les 5 premiers tomes mais je n'ai pas encore commencé cette série! Après ton avis, j'ai très envie de la commencer.

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