lundi 25 février 2013

Silver Spoon




Qui ne connaît pas Fullmetal Alchemist de nos jours ? Si vous vous sentez ignorants, courez dans votre librairie découvrir ce qui a été, pour moi tout du moins, l’une des meilleures séries de ces dernières années. Son auteure, Hiromu Arakawa, ne s’est d’ailleurs jamais cachée, dans les petits bonus à la fin de chaque tome, de venir de la campagne. Se présentant sous les traits d’une vache, il semblait logique qu’elle entame sa nouvelle histoire avec en guest star un veau tout ce qu’il y a de plus mignon. Cette introduction n’a aucun sens. Passons.

Passer d’un shônen de baston sur fond de fantastique à une histoire se passant dans un lycée agricole, il fallait oser. Le pari était risqué, et soyons honnête, il est plus que réussi, et Hiromu Arakawa nous prouve une nouvelle fois son génie.

Yûgo Hachiken vient d’arriver au lycée agricole Ohezo. Il est le seul parmi ses camarades à être passé par le concours d’entrée, vu qu’il ne vient pas d’une famille possédant un élevage, une ferme ou autre entreprise du monde agricole. Son but est alors simple : suivre une scolarité parmi des élèves peu enclins à bûcher les matières comme les maths ou le japonais, afin d’obtenir les meilleurs notes et devenir ainsi premier de sa promo. Pourtant il se rend compte très rapidement qu’au-delà des notes, chacun de ses camarades a déjà un projet professionnel bien défini, alors que lui ne sait quoi faire de son avenir. Heureusement, il peut compter sur l’amitié d’Aki, Shinnosuke, Ichirô, Keiji et bien d’autres pour s’adapter à cet étrange lycée où il faut se lever à 5 heures du matin pour s’occuper des poulets !

Si le résumé ne vous allèche pas, c’est parce qu’il faut lire pour comprendre tout le génie de cette histoire. Hiromu Arakawa nous a habitués à l’humour, et ce manga ne fera pas exception, je vous rassure. On rit autant qu’on est ému par la détresse de Yûgo, on suit ses aventures et on est heureux de le voir délaisser un peu ses manuels pour s’intéresser aux autres. Cette expérience sera avant tout pour lui une expérience humaine. Pas question de s’émerveiller durant cent pages sur « oh qu’il est trop mignon ce cochon », mais apprenons plutôt le sort qu’il leur est réservé au final. L’auteur ne tombe pas dans le piège du larmoyant ou de la défense acharnée d’un modèle purement capitaliste. Elle nous présente tout simplement la réalité du monde agricole, ses difficultés et ses joies, et nous donne toujours envie d’en savoir plus.
Parlons un peu dessin maintenant. Là je dois avouer qu’elle s’est lâchée pour le design de plusieurs personnages, et ça fait du bien. J’ai ri pendant cinq bonnes minutes en découvrant le prof de sport, et tous ceux qui ont apprécié FMA comprendront aisément pourquoi. Le principal est bien déjanté aussi, et j’ai eu un gros coup de cœur pour Yûgo et surtout Ichirô qui n’est pas sans me rappeler dans sa coiffure un certain Greed.
Niveau scénario, rien à redire. C’est tout simplement parfait pour moi. Encore une fois, pas de combat épique, pas de grands méchants qui veulent raser le monde, juste des adolescents normaux (ou presque) face à des problèmes presque normaux. Mais ça accroche, on s’attache aux personnages, et on a toujours envie d’en savoir plus.

En conclusion, voila LE manga qu’il ne faut surtout pas louper cette année. Vous le retrouverez encore une fois aux éditions Kurokawa au prix de 6 euros 80, en sachant que le tome deux est prévu pour avril de cette année. Au Japon, ils en sont pour l’instant à six tomes, et la série est à mon grand bonheur encore en cours !












Resha Heart

2 commentaires:

  1. Je suis totalement d'accord, ce mange est juste une petite merveille. :)

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  2. Hiromu Arakawa, un talent à toute épreuve. Si on m'avait dit qu'un jour je lirais un manga sur le monde agricole, et qu'il serait excellent par dessus le marché, j'aurais ri ! Merci pour cette critique lui faisant honneur !

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