samedi 16 février 2013

King's Game





Février est un mois de grosses sorties, et me voila de retour pour en parler. Plutôt que de faire des éloges sur Silver Spoon, ce que je réserve à un futur article, on va aujourd’hui parler du nouveau titre de Ki-oon, King’s Game.

King’s Game est un manga dans la lignée de Battle royal, Doubt ou encore Judge plus récemment. Tous les élèves d’une classe reçoivent un mystérieux SMS d’un certain Roi, qui les prévient qu’ils doivent exécuter ses ordres à la lettre sinon ils seront punis. Le premier gage oblige deux élèves à s’embrasser, ce qu’ils vont faire suite à la pression de leurs camarades, qui s’amusent de leur malheur. Mais les SMS continuent, et les premiers à refuser se voient condamnés à mort par pendaison. Personne ne prend la menace au sérieux, et pourtant… Le lendemain matin, le professeur leur annonce la mort des deux concernés. Les gages continuent à pleuvoir, salaces et immoraux pour certains, entrainant dans la mort ceux qui refusent de plier devant le roi.

Pour commencer, je ne suis pas une grande fan de ce genre de manga, même si je reconnais la qualité indiscutable de Doubt et Judge (dont j’aime particulièrement les dessins). Je ne suis certainement pas la meilleure juge, mais je trouve ce premier tome raté, et dans une série qui se doit d’être courte (le genre du survival ne doit pas s’éterniser selon moi, sous peine de devenir très vite répétitif et donc ennuyeux), la première impression est cruciale.
Le problème n°1 est le dessin en lui-même, et le trait poussé à l’extrême lorsque les protagonistes pleurent, sont effrayés, etc. C’est trop tout en se voulant sérieux, et on n’y croit pas une seule seconde. Après, dans les passages que je qualifierai de « paisible », où l’on voit les personnages tels qu’ils sont… J’avoue que ça me laisse froide. Le style est du réchauffé, aucun design de personnage n’accroche mon regard, ils sont « oubliables ».
Le scénario aussi n’accroche pas. Dans Judge, on comprend rapidement le but du « jeu », la parodie de justice, le prétexte pour se laisser aller à la violence et montrer les côtés les plus sombres de l’être humain. Dans King’s Game, j’avoue que je cherche encore. Méchanceté gratuite ? Perversité poussé à l’extrême ? Essaye-t-on de nous attendrir en menaçant le petit mignon du groupe ? Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour survivre ? Pourquoi pas un seul de ces STUPIDES adultes ne veut les croire alors que bordel de merde, ils ont tous les mêmes SMS sur leurs portables ? Incohérences, platitudes, on baille plus qu’on ne frissonne dans King’s Game. Arrêtons là le massacre, il est censé se produire dans l’histoire.

Si ma critique ne vous a pas dégoûté, et si vous voulez essayer ce titre, ce que je vous encourage toujours à faire parce qu’on est seuls juges de ce qui peut nous plaire, sachez que King’s Game est une série qui comportera cinq tomes. Le premier coûte 7 euros 65, ce que je trouve ma foi un peu cher, et est sorti donc chez Ki-oon. Pour les auteurs, Nobuaki Kanazawa est au scénario et Hitori Renda au dessin.












Resha Heart

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