Février est un mois de grosses sorties, et me voila de
retour pour en parler. Plutôt que de faire des éloges sur Silver Spoon, ce que je réserve à un futur article, on va aujourd’hui
parler du nouveau titre de Ki-oon, King’s
Game.
King’s Game est
un manga dans la lignée de Battle royal,
Doubt ou encore Judge plus récemment. Tous les élèves d’une classe reçoivent un
mystérieux SMS d’un certain Roi, qui les prévient qu’ils doivent exécuter ses
ordres à la lettre sinon ils seront punis. Le premier gage oblige deux élèves à
s’embrasser, ce qu’ils vont faire suite à la pression de leurs camarades, qui s’amusent
de leur malheur. Mais les SMS continuent, et les premiers à refuser se voient
condamnés à mort par pendaison. Personne ne prend la menace au sérieux, et
pourtant… Le lendemain matin, le professeur leur annonce la mort des deux
concernés. Les gages continuent à pleuvoir, salaces et immoraux pour certains,
entrainant dans la mort ceux qui refusent de plier devant le roi.
Pour commencer, je ne suis pas une grande fan de ce genre
de manga, même si je reconnais la qualité indiscutable de Doubt et Judge (dont j’aime
particulièrement les dessins). Je ne suis certainement pas la meilleure juge,
mais je trouve ce premier tome raté, et dans une série qui se doit d’être courte
(le genre du survival ne doit pas s’éterniser selon moi, sous peine de devenir
très vite répétitif et donc ennuyeux), la première impression est cruciale.
Le problème n°1 est le dessin en lui-même, et le trait
poussé à l’extrême lorsque les protagonistes pleurent, sont effrayés, etc. C’est
trop tout en se voulant sérieux, et on n’y croit pas une seule seconde. Après,
dans les passages que je qualifierai de « paisible », où l’on voit
les personnages tels qu’ils sont… J’avoue que ça me laisse froide. Le style est
du réchauffé, aucun design de personnage n’accroche mon regard, ils sont « oubliables ».
Le scénario aussi n’accroche pas. Dans Judge, on comprend
rapidement le but du « jeu », la parodie de justice, le prétexte pour
se laisser aller à la violence et montrer les côtés les plus sombres de l’être
humain. Dans King’s Game, j’avoue que
je cherche encore. Méchanceté gratuite ? Perversité poussé à l’extrême ?
Essaye-t-on de nous attendrir en menaçant le petit mignon du groupe ?
Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour survivre ? Pourquoi pas un seul de
ces STUPIDES adultes ne veut les croire alors que bordel de merde, ils ont tous
les mêmes SMS sur leurs portables ? Incohérences, platitudes, on baille
plus qu’on ne frissonne dans King’s Game.
Arrêtons là le massacre, il est censé se produire dans l’histoire.
Si ma critique ne vous a pas dégoûté, et si vous voulez
essayer ce titre, ce que je vous encourage toujours à faire parce qu’on est
seuls juges de ce qui peut nous plaire, sachez que King’s Game est une série qui comportera cinq tomes. Le premier
coûte 7 euros 65, ce que je trouve ma foi un peu cher, et est sorti donc chez
Ki-oon. Pour les auteurs, Nobuaki Kanazawa est au scénario et Hitori Renda au
dessin.
Resha Heart
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