S’il y a bien un domaine dans lequel les mangaka n’excellent
pas, ce sont bien les fins ! La preuve m’a été donnée encore hier alors
que je lisais un petit shôjo sans prétention, et qu’arrivée à la fin du deux,
je n’ai pas compris que c’était LA FIN. Vous l’aurez compris, la critique d’aujourd’hui
ne sera pas spécialement positive. C’est l’heure de passer Taranta Ranta, le manga de Yoko Maki, au peigne fin !
Hikaru fait son entrée au lycée avec la ferme intention d’accéder
au bonheur en suivant les règles de vie qu’elle s’est fixée. Accompagnée de son
ami Masato, elle fait connaissance de son nouvel établissement… Et de Miki, un
garçon dont elle s’éprend immédiatement. Il faut dire que Miki ressemble
énormément au frère d’Hikaru, un garçon joyeux et gentil qui décéda
malheureusement deux ans plus tôt dans un accident de voiture. Dans le même
temps, la jeune fille fait la connaissance de Nene, une jolie jeune fille de sa
classe qui veut bien devenir son amie. Mais rien ne se passe comme prévu :
Miki n’est qu’un coureur et Nene a une attitude étrange. Hikaru trouve du
réconfort auprès de Jun, l’ami de Miki, qui la prévient bien de ne pas faire
confiance au garçon volage.
Le résumé n’ira pas plus loin, et pour cause : ce
manga n’a AUCUN intérêt. Les personnages sont tellement clichés que cela donne
envie d’hurler, l’héroïne est une petite niaise sans véritable caractère
(malgré les tentatives de l’auteur pour la faire s’énerver de temps en temps)
qui balance des stéréotypes sans honte et s’amourache du premier garçon qui lui
sourit ! Sérieusement ! A peine comprend-elle que Miki est un connard
(soi dit en passant : le lendemain) qu’elle tombe follement amoureuse de
Jun (Le sage n’a-t-il pas dit « Apprends de tes erreurs petit scarabée » ?)
Sans parler de son égocentrisme exacerbé ! Ses amis peuvent être eux-mêmes
accablés de problèmes bien plus graves qu’elle ne les écoutera pas, préférant
raconter sa petite vie sans intérêt jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus et
finissent par se suicider. Non je rigole ils ne le font pas, mais ça aurait été
une réaction tout à fait compréhensible.
Le seul qui trouve grâce à mes yeux est Masato, qui
arrive à avoir un peu de substance au milieu de toute cette mélasse. Et encore…
La courte durée de vie de ce manga (deux tomes) explique
peut-être que l’action se précipite en quelques jours à peine. Mais
sérieusement, était-ce une tâche si insurmontable que de nous faire des
ellipses, pour qu’on n’ait au moins pas l’impression qu’Hikaru n’est qu’une
fille futile et sans intérêt ?
Niveau style, ce n’est pas moche, mais le dessin me fait
penser à celui de l’auteur de FullMoon wo sagashite (qui LUI est un excellent
manga shôjo). Mais si le style suffisait à faire une bonne histoire, Naruto
serait mon shônen préféré (roh que je suis une méchante troll)
Si cette critique ne vous a pas dissuadé de lire ce
manga, ma foi… Il est disponible en deux tomes aux éditions Panini manga. Mais
si vraiment vous voulez un bon manga de Panini manga, tentez plutôt Tokyo esp ! J’en ferai une critique
très probablement un de ces jours.
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