Ceci est un vampire. ... Enfin. Un ersatz. |
Et nous y voilà ! Comme
chaque année, c’est bientôt Noël, et nos petits cœurs se gonflent d’amour et de
joie. On se saisit alors du premier manga qui passe sur l’étagère et PAN !
Nous voilà avec une horreur entre les mains. Mais qu’importe ! Je peux
aussi faire des critiques négatives tout en gardant le sourire !
Eru est une jeune fille de 15 ans qui s’occupe du club
des vivants, à son lycée, avec son camarade Chiaki. Pour faire simple, ils s’occupent
d’animaux trouvés, les dorlotent, les cajolent. Mais un soir, alors que notre
héroïne se promène, elle se fait blesser au genou et un vampire vient lécher la
plaie ! Il désire s’unir à elle (ouais comme ça), ce qui n’est pas tout à
fait de son goût à elle (comme c'est étonnant...). Elle fuit, tente de raconter son histoire au
responsable du club qui ne la croit pas (ah bon tiens), mais voila-t-y pas que
le nouvel élève binoclard qui débarque dans sa classe ne supporte ni les croix,
ni l’ail (par contre venir à l’école en plein jour, y a pas de souci). Elle
comprend alors qu’Ichirô est bien le vampire de la nuit passée, et que loin de
vouloir la laisser tranquille, celui-ci désire la faire sienne. Et pour
compliquer la situation, Chikai lui déclare également son amour, pour se
dévoiler au final sous son vrai jour : un toutou ! Pardon un loup
garou qui a tout l’air d’un basset blanc à taches brunes.
Ceux qui ont hurlé « A mort Twilight ! »
au premier rang recevront des bons points. J’ai beau essayer de trouver des
points positifs à ce manga, je n’en vois aucun. Commençons donc par nous
attaquer à l’histoire en elle-même.
Penser que les adolescentes rêvent toutes de se faire
harceler par quatre mecs bien relous qui passent leur temps à les déshabiller,
les tripoter et leur dire « ohohoh je vais te faire mienne et tu n’as même
pas ton mot à dire » (en plus court : un VIOL), c’est vraiment les
prendre pour des connes. Alors oui, certaines trouvent trop romantiques le fait
qu’un yakuza les enlève pour les violer et les couvrir de cadeaux comme Viewfinder, mais ceci n’est qu’une
partie infime du public et ne mérite même pas notre attention. Qui ira s’identifier
à l’héroïne, en lice pour le titre de Cruche de l’année, qui ne cesse de se
pâmer devant l’ignoble vampire qui passe son temps à la mordre et lui toucher
les seins ? Même Bella n’a pas été aussi conne, pardonnez le langage !
Mais si ça ne suffisait pas de nous rajouter un personnage par chapitre, l’intrigue
prend carrément une tournure bizarre dans le tome deux en tentant d’ajouter un
scénario au vide intersidéral que nous avions entre les mains jusque-là. Eru
serait en fait la réincarnation d’Eve. Oui, vous savez, la femme qui a été
jetée hors du paradis avec Adam ! Et son sang si pur va attirer tous les
vampires du coin (et les loups garous bassets, et les hommes invisibles
méduses, enfin le bestiaire complet quoi). Ok, maintenant quelqu’un peut-il me
trouver un rapport entre une Eve réincarnée, un Adam vampire et ses congénères
qui veulent sucer le sang de sa chérie ? Vous avez deux heures ! Plus
sérieusement, cela me fait aussi mal que de lire des conneries tel « Et il
se mit à scintiller au soleil comme une boule à facettes, lui, le seigneur de
la nuit ». Une bonne fois pour toutes, je le crie haut et fort, arrêtez de
nous massacrer les vampires et rendez-nous les sociopathes assoiffés de sang et
friands de crème anti-uv !
En ce qui concerne les personnages, je pense avoir fait
le tour de l’inutile Eru. Les garçons qui lui tournent autour sont aussi
génériques qu’on puisse le souhaiter, et l’auteur met un point d’honneur à
massacrer et leur caractère et leur véritable nature. Un loup-garou basset,
sérieusement ?! Et pourquoi le seul chapitre où on voit que c’est la
pleine lune, Chiaki n’a absolument aucun, mais alors aucun rôle ?
Le dessin maintenant… n’est pas laid, mais ne retient pas
spécialement l’œil non plus. Les garçons sont fluets, très chevelus, androgynes
même, mais ne sont en rien attirants. Rien non plus ne laisse transparaître qu’ils
sont de dangereuses créatures de la nuit. Pour dire vrai, ils ont même plus l’air
d’avoir 12 ans que 15 ans (mais après bon, on est au Japon, et les japonais ont
toujours l’air plus jeunes), ce qui rend les scènes soi-disant sensuelles
carrément dérangeantes à mes yeux. Mais pour résumer, ce n’est certainement pas
le graphisme qui permettra de rattraper ce navet.
Vous l’aurez bien compris, je considère Little Monsters comme un manga
véritablement mauvais. Mais si vous voulez quand même tenter l’aventure, sachez
que ce titre de Haruka Fukushima est publié chez Pika au prix de 6 euros 95,
que la série est achevée en 6 tomes au Japon tandis que nous en sommes au tome
2 en France. Ah et ne faites pas l’erreur de l’offrir à un enfant vu le contenu ! Je sais que le dessin peut induire en erreur, mais c'est véritablement un titre pour adolescentes.
Resha Heart |
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