mercredi 9 octobre 2013

Kids on the slope

Une musique pour les trouver tous et dans les ténèbres les li...no wait

Le manga, c’est bien connu, touche à tous les sujets. Et il est surprenant de voir que les mots et les images se substituent parfaitement aux sons, dans le cas d’ouvrages traitant de musique. C’est le cas du manga dont je vais parler aujourd’hui, Kids on the slope.

Kaoru Nishimi est nouveau dans son lycée, et ce n’est pas la première fois qu’il change d’établissement. Son père est souvent muté, et il connait par cœur ses réactions face aux regards curieux des autres élèves : il tombe malade. Pour éviter de se sentir nauséeux, il trouve habituellement refuge sur le toit de l’établissement… Sauf qu’ici, un grand blond lui barre le passage. La clé du toit a été volée par des troisièmes années, et le blond va se battre pour la récupérer. Il propose à Kaoru de lui donner contre de l’argent, mais celui-ci refuse. La journée suivante, les deux se rendent compte qu’ils sont dans la même classe. Sentarô, le blond, décide de coller aux basques de Kaoru qui l’intrigue. Heureusement, Ritsuko, l’amie d’enfance de Sentarô, est là pour le calmer.
Bien obligé de s’accommoder de la présence de Sentarô, Kaoru va découvrir que le garçon est un accro au jazz et un très bon batteur. Pour lui qui ne connait que le piano classique, un nouveau monde s’ouvre, bien plus vaste que l’univers étriqué dans lequel l’a enfermé sa famille, plus soucieuse des apparences que de le voir heureux.

Kids on the slope est un de ces manga qui parlera à tous ceux animés d’une passion sans qu’il s’agisse forcément de la musique. Animés d’une féroce envie de vivre, les héros nous entrainent dans leur sillage, dans un Japon encore marqué par la seconde guerre mondiale (l’histoire se déroulant en 1966). Au jeu des apparences, ils choisiront la vie, l’amitié et la musique. Evidemment, ce ne sera pas facile, chacun devant faire face à ses démons du passé un jour ou l’autre. Heureusement ils ont la musique pour les rapprocher, les lier et ne jamais les laisser oublier (ça fait un peu l’anneau unique cette phrase !)
J’aime personnellement beaucoup le style de l’auteur, mature et travaillé sans être chargé. On est loin de la beauté de Bride stories, mais l’ambiance est portée par le dessin autant que par les personnages. Comme je l’ai dis dans l’introduction, pas besoin d’entendre véritablement la musique, les images nous portent comme si nous étions nous-mêmes présents au moment où ils jouent.
Autour des personnages principaux vont graviter d’autres personnages, qu’on pourrait qualifier de secondaires, mais qui auront tous à cœur de réaliser leurs rêves. Et dans ce monde de plus en plus étriqué, de plus en plus corrompu, on ne peut que croire et rêver avec eux.
Attention néanmoins, Kids on the slope n’est pas un manga qui plaira à tous. Il parlera plus facilement aux adultes qu’aux adolescents, car il s’agit bien d’un josei et non d’un shôjo ou d’un shônen. Sans parler de manga poétique, disons qu’il s’agit d’une œuvre de vie, sans complot, sans explosion, sans anneau unique pour tous les lier. On se retrouve facilement dans les personnages, dans leur histoire, et on se repose autant qu’on prend plaisir à découvrir leur évolution.


Kids on the slope est un manga de Yuki Kodama, publié en France aux éditions Kaze (chouette, un prix bas !) La série est achevée en 9 tomes au Japon (et ils sont tous très bons, je les ai lu), tandis que le tome 4 vient de paraître chez nous pour le prix de 6 euro 79 !

Resha Heart

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