En cette période intensive de fêtes, il me reste peu de
temps pour rédiger une nouvelle critique, malgré de très belles découvertes.
Donc je me lance dans un de mes fameux coups de gueule, parce qu’il faut le
dire, l’univers du manga en France est parasité de tous les côtés. Je pourrais
parler des éditeurs qui, comme Kana, mettent un point d’honneur à se saboter
eux-mêmes en nous proposant des histoires médiocres et sans intérêt, mais il
paraitrait qu’ils sont obligés par les éditeurs japonais à acheter certains
titres pour en obtenir d’autres. D’accord, je veux bien le croire, mais quand
on sait que le manga traverse une crise au Japon, ne serait-il pas judicieux d’éviter
qu’il se produise la même chose en France, deuxième gros lecteur de production
nippone ? Que deviendraient les éditeurs japonais sans le soutien français ?
Mais je m’égare, je ne voulais pas lancer la polémique.
Du moins aujourd’hui. Je m’attaquerais donc à Kana qui a racheté les droits de
l’infâme copie de Fairy Tail plus tard (Non, je ne les oublierai pas.) Aujourd’hui
nous allons parler d’artistes français ! Car OUI, mesdames et messieurs,
les français se sont lancés dans l’aventure manga ! Retenons le fameux Pink Diary, pur produit copié, ou encore
Lost soul plus récemment ! Ces œuvres
qu’on appelle manfra se distinguent en général par plusieurs éléments, que je
me permets de lister
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Leur laideur
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Leur absence de scénario
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Leur absence de dynamique
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Leur absence d’originalité
A ces gens qui vouent un tel culte au genre, je ne
poserai qu’une seule question : POURQUOI chercher à imiter, copier,
défigurer un style dont vous ne comprenez pas les ficelles puisque vous n’êtes
pas japonais !
Listons maintenant la force du manga
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Le trait dynamique
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Le scénario
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La psychologie travaillée des personnages
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La rapidité de parution
Ce n’est pas une légende, pour citer le professeur de
Salut les geeks, mais les éditeurs nippons ont bien su capter leur lectorat en
le rendant quelque part accros aux séries, en proposant une parution rapide,
qui empêche le lecteur de se désintéresser de l’histoire vu que son intérêt est
de nouveau stimulé toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Ce fut l’erreur
des éditeurs français que de ne pas comprendre le système, proposant pour
commencer un rythme trop rapide qui a mis les lecteurs français au même niveau
que les lecteurs japonais, avant de ralentir considérablement pour laisser le
temps à l’histoire originale de s’étoffer de quelques tomes de plus. Résultat :
les ventes de Naruto ont chuté dès qu’on est passé de 5 à 3 manga par an. A l’inverse,
d’autres ont volontairement ralenti le rythme de parution alors que l’œuvre originale
était achevée au Japon (pensons à Fullmetal
Alchemist) ou encore à Gintama,
qui était tellement en retard en France que l’éditeur s’est mis à les sortir
deux par deux (décidément, que d’erreurs de la part de Kana).
Mais je digresse. Reprenons le problème du manfra. Déjà,
pourquoi ce genre a vu le jour, malgré sa grande médiocrité ? Tout
simplement parce que les achats de droit pour les manga nippons sont devenus
bien trop chers. Les éditeurs français se sont alors tournés vers les artistes
locaux, publiant leurs « œuvres » sans sourciller, allant
chercher parmi les artistes les plus populaires d’un fameux site d’artiste pour
s’assurer des ventes (là j’extrapole, mais je suppose que ça joue). Résultat :
on se demande bien à quoi servent encore les secrétaires d’édition, ces gens
censés travailler avec les auteurs sur textes et dessins afin de rendre le tout
harmonieux. On dirait que leur but est de faire sortir le livre le plus
rapidement possible, ramasser l’argent, merci bonjour au revoir. Et si la série
ne connait pas de succès, on arrête sans pitié la machine, on prévoit deux
tomes au lieu de trois, on coupe dans le tas et on rend un travail encore plus
misérable. Le lecteur français a alors l’impression très nette qu’on se fout de
sa gueule, et il a bien raison. Il boude alors le manfra, et l’éditeur,
comprenant son erreur, se tourne vers nos bonnes vieilles bandes dessinées…
avec des dessins manga. Encore une fois, what the fuck !
Voyez, le problème numéro un, ce ne sont pas les dessins
manga, mais bien une tentative de copier le genre japonais, ses codes, ses
graphismes, ses découpages, son humour, en essayant de présenter ça dans une
bande dessinée bien occidentale. Pour avoir essayé, ça ne colle pas du tout.
Bien sûr, vous aurez un rendu très esthétique, ça y a pas de souci. Mais les
dialogues seront pauvres, le scénario plat, et encore une fois où est le
travail d’édition là dedans, quand on se retrouve avec des fautes aussi énormes
que « tu a » en plein milieu d’une bulle ? Ils ont viré leurs
correcteurs chez Dargaud ou quoi ?
A me lire, on peut être persuadé que je hais de toutes
mes forces les bandes dessinées inspirées du manga. Et c’est là toute l’ironie
de la situation : quand on ressent l’influence de la bande dessinée
orientale dans le travail de l’artiste, je suis la première à adorer. Pourquoi ?
Parce que bien qu’influencé, il n’en reste pas moins un véritable travail
original, qui se démarque totalement du manga. Je salue ces dessinateurs et
scénaristes (on peut être un bon dessinateur et n’avoir aucune notion de
scénario après tout) qui ont su adapter leurs différences influences pour créer
des bandes dessinées véritablement passionnantes. Je citerai l’excellent Geek & girly de Nephyla et Rutile,
arrêté parce que la maison d’éditions Soleil a encore une fois raté le coche et
a coulé elle-même la série (Je vous hais pour ça, Soleil, si vous saviez) ou
encore Tokyo Home de Thierry Gloris et Cyrielle aux éditions
Kana. De Cyrielle, une fois encore, une nouvelle bande dessinée à découvrir
chez Jungle, Akiko. Et si je devais
relativiser mes propos sur le manfra, disons que Dreamland semble ne pas être trop mal (mais n’ayant pas lu plus
loin que le tome un, je ne m’avancerai pas plus)
Les mangas c est de la merde ça detruit le marche de la bd
RépondreSupprimerLes manga ont au contraire sauvé les éditeurs, boosté les ventes et permis de sauver la BD. En effet, comment les éditeurs peuvent-ils encore proposer un choix aussi diversifié de BD ? Grâce à des blockbusters manga ou BD, qui rapportent de l'argent et financent des oeuvres plus modestes. De plus, cet avis est stupide car vous stigmatisez les manga en une seule entité, alors qu'il existe multitudes d'oeuvres dont énormément sont de qualité. Après si vous pensiez trouver un soutien ici, je vous conseille de lire cet article du même blog
Supprimerhttp://mangavis.blogspot.fr/2012/06/pourquoi-le-manga-t-il-sa-place-en.html
Vous vous reconnaîtrez aisément dans le personnage frappé, merci bien
Ah tiens, je ne savais pas qu'on obligeait à acheter certains titres en même temps que d'autres...
RépondreSupprimerCôté manfra, j'ai tenté Pink Diary, j'ai détesté. Du coup, je n'ai jamais rien tenté d'autre bien que j'aimerais bien découvrir Dreamland.
J'ai lu le premier tome Geek & Girly et c'était sympa ! A espérer qu'il y ait plus de choses dans le genre !