Quand j'ai un petit coup de blues, que le ciel est gris alors
que la météo avait prévu du beau temps (sale menteuse), j'aime me remonter le
moral en lisant. Et le manga dont je vais vous parler aujourd'hui est un manga
que je qualifierais de "rayon de soleil".
Seishû
Handa est un jeune calligraphe de 23 ans, un prodige dans le milieu :
habitué à gagner des prix, il ne s’attendait pas à ce que le directeur de l’exposition
qualifie son travail de « scolaire ». Aveuglé par la colère, il
frappe le vieil homme, obligeant son père à l’envoyer sur une petite île perdue
pour l’obliger à se reprendre et grandir un peu. Il arrive donc dans un petit
village au bord de mer, passablement déprimé, prêt à s’enfermer dans la maison
qu’on lui prête pour se consacrer uniquement à son travail… quand il découvre
avec surprise que cette maison est le repère des jeunes du village. Son premier
réflexe est donc de chasser la terreur qui ne cesse de vouloir nuire sa
concentration : Naru, sept ans, petite fille amoureuse des insectes et
particulièrement enjouée. Mais rien à faire, il la retrouve toujours sur son
chemin. Ce sera le début de grands changements pour ce jeune homme d’ordinaire
solitaire, qui découvre que l’entraide est la base même de toute la petite
communauté. Tous se connaissent, se saluent, et lui apportent leur aide, de
manière bien inattendu parfois. Et si finalement la vie ne se résumait pas à
des bouts de papier sur lesquels sont inscrits les mots « Premier prix » ?
Si
le fil rouge du récit de Barakamon est bien l’évolution d’un jeune
calligraphe, il ne se concentre pas seulement sur l’art de la calligraphie (contrairement
à Hikaru no go qui se concentre sur le jeu traditionnel, par exemple),
et c’est ce qui fait toute sa force. Chaque tome est découpé en plusieurs
chapitres présentant de petites expériences de vie qui font grandir à la fois
le personnage principal et son entourage, le tout étant accompagné de beaucoup
d’humour et de tendresse. Seishû étant un jeune homme n’ayant pas une grande
expérience de la vie et des relations humaines avant tout, on prend énormément
plaisir à le voir évoluer, s’ouvrir aux autres, et même parfois permettre aux
autres de s’épanouir grâce à ses conseils. Chaque personnage est attachant en
son genre, et cela vient du fait que tous débordent d’humanité.
Passons
maintenant à ce qui m’a le plus attiré dans cette œuvre : le dessin. J’avoue,
je le trouve magnifique : suffisamment épuré pour ne pas charger l’image,
et surtout le trait a su capter avec perfection l’humanité des personnages. Beaucoup
de gens sont freinés par la non-utilisation de couleurs dans les manga, et
pourtant Barakamon nous donne l’impression d’une explosion de couleurs,
encore une fois grâce à cette forte chaleur humaine qui se dégage des
personnages.
En
bref, Barakamon est le manga que je vous conseille si vous cherchez à
vous détendre ou si vous n’avez pas vu le soleil depuis un petit bout de temps.
La série de Yoshino Satsuki est encore en cours au Japon et comporte 8 tomes. Les 7 premiers tomes
sont parus chez Ki-oon au prix de 7 euros 65 le tome.
Resha Heart |
Je profite de cet article parlant d'un titre de Ki-oon pour rappeler à ceux qui l'auraient loupé que cette année, nous fêtons les 10 ans de la maison d'édition ! Et comme Ki-oon se soucie réellement de ses lecteurs (et c'est bien pour ça que je les apprécie personnellement), ils proposent par mois un shikishi collector ( = reproduction d'un dessin original, exclusif pour la France et pour cet anniversaire et signé par le ou la mangaka). Pour l'obtenir, il vous suffit d'acheter un manga Ki-oon et de demander à votre libraire le shikishi. Et franchement, pour les avoir eu entre les mains, ils valent sérieusement le coup. Ne loupez surtout pas celui de mars qui est magnifique et qui nous vient de l'auteur de Bride Stories !
Shikishi de janvier : Übelblatt
Shikishi de février : Pandora Hearts
Shikishi de mars : Bride stories
Et joyeux anniversaire Ki-oon !